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Alors que certains d'entre eux ont déjà perdu plusieurs mètres de leur terrain, il y a une action collective de 50 millions de dollars qui suit son cours. Toutefois, en attendant un dénouement juridique, les résidents refusent de rester les bras croisés et exigent des actions politiques d'Ottawa. Ils interpellent directement le ministre de l'Environnement et du Changement climatique, Steven Guilbeault.
À Verchères, les infrastructures anti-érosion ne sont plus entretenues par le gouvernement fédéral depuis la fin des années 1990 et des résidents exigent des actions rapides d'Ottawa. Ceux-ci craignent de perdre non seulement leur terrain, mais leur tranquillité d’esprit.
Voyez le reportage de Louis-Philippe Bourdeau dans la vidéo.
«On veut préserver pas seulement pour nous, mais pour les générations futures. Il y a des gens qui sont en train de perdre leur maison», déplore la présidente du Comité pour la protection des berges du Saint-Laurent, Micheline Lagarde.
«Les murs de béton qui avaient été construits par le fédéral, qui faisaient un rempart sur lequel on pouvait marcher durant des kilomètres, je n’ai plus rien là, ajoute Mme Lagarde. Tout est parti. Des gens qui n’avaient pas de problèmes l’an passé voient leur mur se détacher.»
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Ginette Desmarais habite Verchères depuis son enfance. Elle constate depuis plusieurs années l'augmentation du trafic maritime à proximité de son terrain. Cette circulation génère de fortes vagues, et favorise l'érosion des berges. Sans être l'unique responsable du phénomène, le passage des navires aurait un impact non négligeable sur la conservation de ces espaces côtiers, selon plusieurs études, dont une menée par Environnement Canada dès 2004.
Mme Lagarde avait d’ailleurs un message pour le ministre de l’Environnement du Canada, Steven Guilbeault. «M. Guilbeault, aidez-nous. Il y a un problème et il est sérieux», implore-t-elle.
Du côté du gouvernement fédéral, on dit qu’il est désormais de la responsabilité des propriétaires de mettre en place des mesures pour freiner l’érosion des berges. Ces interventions sont toutefois très coûteuses, ce qui a poussé les résidents à entamer l’action collective.
Le processus pourrait toutefois nécessiter des années. «L’action collective cherche à avoir une réparation des berges et un programme d’entretien. Pendant ce temps–là, les berges se détériorent de plus en plus», explique Mme Lagarde.
«Le fleuve, c’est un joyau, mais ses berges, c’est son écrin. On ne peut pas en faire abstraction, il faut aussi en prendre soin», conclut-elle.
Voyez le reportage complet dans la vidéo ci-dessus.