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7 des 21 maisons mises en enchères par la municipalité de Sainte-Flavie ont trouvé preneur lors de l'encan virtuel lundi.
7 des 21 maisons mises en enchères par la municipalité de Sainte-Flavie pour les sauver de la démolition ont trouvé preneur lors de l'encan virtuel lundi.
Les maisons ont été rendues disponibles l’automne dernier puisqu’elles étaient jugées à risque par le ministère de la Sécurité publique en raison de l’érosion côtière. Sainte-Flavie en a fait l’acquisition au coût de 1 $, mais a choisi de leur donner une seconde vie en proposant aux acheteurs de les déplacer sur un autre terrain.
Le maire de Sainte-Flavie, Jean-François Fortin, précise d'ailleurs que les maisons sont saines, «ce ne sont pas des maisons pleines de champignons ou qui ont été inondées.»
Il affirme que le seul défaut des maisons «est d'être trop près de la rive».
M. Fortin estime que les habitations peuvent faire l'objet d'un «programme d'acquisition pour de jeunes familles ou des gens qui veulent s'établir à Sainte-Flavie à peu de frais».
Après une soixantaine de visites depuis l’automne dernier, le tiers des habitations seront relocalisées, la majorité à Sainte-Flavie, et d’autres dans des municipalités voisines. Les nouveaux propriétaires sont des résidents du Bas-Saint-Laurent, selon le maire.
Plusieurs maisons ont été acquises au prix de départ, soit 3 500 $. La résidence qui s’est vendue à plus haut prix totalisait 20 500 $. « Pour nous, avoir détourné 7 maisons de la démolition, c’est une grande fierté », admet Jean-François Fortin.
Les acheteurs disposent d’un an et demi pour concrétiser leur projet. « Plusieurs ont fait des offres d’achat conditionnelles sur un terrain qu’ils devront maintenant concrétiser, ils devront planifier le déménagement avec un entrepreneur, obtenir les permis nécessaires. »
La Municipalité de Sainte-Flavie dispose d’une chargée de projet en résilience côtière qui accompagne les acquéreurs.
Une fois les résidences déménagées, la municipalité de Sainte-Flavie s’engage à nettoyer et réaménager les anciens terrains.
« La municipalité va remettre le terrain à la nature, on va le végétaliser, s’assurer qu’il n’y a plus de résidus de matériaux qui pourraient être dangereux pour l’homme ou pour la nature », explique M. Fortin.
Les 14 maisons restantes pourraient faire l’objet d’autres projets, par exemple de la récupération de matériaux. Le maire n’écarte pas la possibilité de réaliser une autre enchère. « Tout est sur la table. La démolition reste le dernier des scénarios à envisager. »
La Municipalité voisine de Sainte-Luce, aux prises avec des enjeux semblables d’érosion côtière, espère emboîter le pas à Sainte-Flavie. « Notre souhait c’est que le plus de maisons possible seront rachetées et resteront sur notre territoire », avait mentionné la mairesse Micheline Barriault en décembre dernier.
Jean-François Fortin se réjouit de cette collaboration entre les deux municipalités.
Il affirme être content de voir que l'objectif de «préserver les maisons de l’enfouissement, de permettre à des gens d’avoir une première propriété ou d’habiter nos territoires est partagé par une autre municipalité».
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