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Selon la prédiction de l’agence américaine National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA), il y a 60% de probabilité que la saison des ouragans soit plus active que la moyenne.
«Selon cette agence, on peut voir jusqu'à dix ouragans cette année, dont trois à cinq qui pourraient être majeurs, donc de catégorie trois et plus», explique Alex Verville, collaborateur météo de Noovo Info, ajoutant que jusqu'à 19 tempêtes nommées pourraient également voir le jour.
Trois critères sont à surveiller cette année pour la saison des ouragans, mentionne M. Verville.
La première chose que les météorologues surveilleront est l’anomalie de température dans l’Atlantique.
«Les eaux de l'Atlantique présentement sont plus chaudes que la moyenne et des eaux chaudes, c'est du carburant pour les ouragans», explique M. Verville.
La deuxième situation à surveiller est l’intensité de la mousson en Afrique. Le collaborateur météo de Noovo Info indique qu’historiquement, une mousson plus intense produit de nombreux ouragans, qui ont également tendance à être plus violents aux États-Unis.
«Il y a des ouragans qui prennent naissance sur la côte ouest-africaine lorsque les vents secs du Sahara entrent en contact avec l'air humide de l'Atlantique. Ensuite l'ouragan part sur l'océan, se gorgent en humidité en eau chaude pour arriver dans les Caraïbes et aux États-Unis», rapporte-t-il.
Le troisième critère est l’absence des anomalies de température dans le Pacifique El Niño et La Niña.
«Normalement, ces anomalies vont déranger les courants atmosphériques, mais là, présentement, on n’en a pas. Donc cette absence veut dire bonne nouvelle, mais également mauvaise nouvelle: les ouragans peuvent être violents puisqu’il n’y a rien pour les protéger», explique Alex Verville.
Il serait difficile de difficile de prédire si la saison des ouragans aura des impacts au Québec pour l’instant, a rapporté M. Verville, indiquant que l’apogée de la saison se situe entre les mois d’août et octobre.
«On surveille davantage cette période parce que c'est la fin de notre été et donc l’eau a eu le temps d'emmagasiner beaucoup de chaleur», explique-t-il.
Et comme les eaux chaudes sont du carburant à ouragans, un ouragan pourrait continuer sa trajectoire sur l’Atlantique jusqu’au Québec. Il s’agirait toutefois de tempêtes post-tropicales.
À voir dans la vidéo.