Environnement

Les États-Unis prévoient une saison des ouragans plus intense que la normale

Selon la NOAA, il y a également 30 % de chances que la saison des ouragans soit proche de la normale et 10 % de chances qu’elle soit inférieure à la normale.

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Un drapeau américain en lambeaux flotte devant une maison avec des meubles et des articles ménagers endommagés par l'ouragan Hélène empilés le long de la rue à Holmes Beach, sur l'île Anna Maria, en Floride, le 8 octobre 2024. Un drapeau américain en lambeaux flotte devant une maison avec des meubles et des articles ménagers endommagés par l'ouragan Hélène empilés le long de la rue à Holmes Beach, sur l'île Anna Maria, en Floride, le 8 octobre 2024. (Rebecca Blackwell/Associated Press)

Il y a 60 % de chance que la saison des ouragans soit plus intense que la normale dans l’Atlantique nord cette année, a fait savoir jeudi l’agence météorologique américaine, visée par des coupes budgétaires de l’administration Trump.

Il pourrait se former entre 13 et 19 tempêtes assez puissantes pour mériter d’être désignées par un nom (avec des vents de plus de 63 km/h), selon l’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique (NOAA).

Parmi elles, entre six et dix pourraient devenir des ouragans (plus de 119 km/h), dont trois à cinq ouragans « majeurs » (vents de 178 km/h ou plus).

Selon la NOAA, il y a également 30 % de chances que la saison des ouragans soit proche de la normale et 10 % de chances qu’elle soit inférieure à la normale.

La saison des ouragans dans l’Atlantique nord s’étend de début juin à fin novembre.

Ces ouragans peuvent se révéler dévastateurs sur le plan humain comme matériel, en particulier dans le sud des États-Unis.

L’an dernier, lors d’une saison que la NOAA avait anticipée comme « extraordinaire », l’ouragan Hélène avait fait plus de 200 morts dans le sud-est du pays.

Les prévisions de l’agence américaine sont notamment liées à des températures océaniques plus chaudes que la moyenne, des prévisions de faible cisaillement du vent (variation brusque de la vitesse et/ou de la direction du vent sur une courte distance) et une activité potentiellement accrue de la mousson d’Afrique de l’ouest, point de départ des ouragans de l’Atlantique.

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« Comme nous l’avons constaté l’année dernière avec d’importantes inondations à l’intérieur des terres provoquées par Helene et Debby, les ouragans peuvent toucher bien au-delà des communautés côtières », a déclaré l’administratrice intérimaire de la NOAA, Laura Grimm, dans un communiqué.

« La NOAA joue un rôle essentiel dans la diffusion de prévisions et d’alertes précises et lancées en amont, et fournit l’expertise scientifique nécessaire pour sauver des vies et des infrastructures », a-t-elle ajouté.

Or Rick Spinrad, ancien administrateur de l’agence, a fait part à l’AFP de ses inquiétudes concernant la capacité de la NOAA à assurer sa mission alors que des météorologues, des techniciens et d’autres membres du personnel ont été limogés par l’administration Trump.

Le gouvernement cherche en effet à couper 1,3 milliard de dollars du budget de l’agence, accusée d’être « alarmiste sur le climat » par le groupe de réflexion d’extrême droite Projet 2025 dont l’administration semble suivre les préceptes.

« Je m’inquiète de la possibilité de piloter un avion ou répondre au téléphone lorsque ces tempêtes commenceront à s’abattre sur le pays, et pendant que les services météorologiques devront faire face à des tornades, des incendies de forêt, des inondations, des précipitations extrêmes », a dit M. Spinrad.

Les températures de l’océan augmentent depuis des décennies en raison de l’utilisation de combustibles fossiles, explique Rick Spinrad, selon lequel « il ne fait aucun doute que le changement climatique a contribué à certaines des températures océaniques qui sont un facteur important dans ces prévisions » d’ouragans.