Justice

La mort de Maureen Breau «aurait pu être évitée», selon l'Ordre des criminologues

Huit lacunes sont notamment identifiées concernant l'évaluation du risque des patients reconnus non-criminellement responsables.

Publié

La mort de Maureen Breau «aurait pu être évitée», selon l'Ordre des criminologues La mort de Maureen Breau «aurait pu être évitée», selon l'Ordre des criminologues

Le système aurait intérêt à bénéficier davantage de l'expertise des criminologues dans l'évaluation du risque des patients reconnus non criminellement responsable pour mieux protéger la société, plaide la présidente de l'Ordre professionnel des criminologues du Québec, Josée Rioux.

Mme Rioux a soulevé ce point dans le cadre de l'enquête publique sur la mort de la sergente de la Sûreté du Québec (SQ) Maureen Breau et de son agresseur, Isaac Brouillard Lessard.

Voyez le reportage de Valérie Gendron dans la vidéo liée à l’article.

La présidente de l’Ordre professionnel des criminologues du Québec a identifié huit lacunes dans la prise en charge d’individus comme Brouillard Lessard. Par exemple, elle dénonce une évaluation non standardisée du risque de violence, une absence de normes pour le suivi et la surveillance, une expertise insuffisante en psychiatrie légale dans les équipes cliniques et un problème de transmission de renseignements entre les partenaires.

Concernant ce dernier point, il est justement recommandé de favoriser une meilleure collaboration entre les différents partenaires, qui passerait par un meilleur partage de données. «Si le dossier suivait la personne partout, on saurait qu’il s’est passé quelque chose il  y a un an, on le saurait, si elle est en consommation, si elle est en bris de condition», a illustré Mme Rioux.

Les audiences publiques en sont à leur quatrième semaine. Celle-ci met l’accent sur les recommandations d’experts.

Pour le reportage intégral, voyez la vidéo.