Justice

Mort de Maureen Breau: un mauvais «code de priorité» envoyé aux ambulanciers

Le soir de l'événement, les paramédics ont reçu le mauvais «code de priorité».

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Mort de Maureen Breau: un mauvais «code de priorité» envoyé aux ambulanciers Voyez le récapitulatif de Valérie Gendron au bulletin Noovo Info Mauricie.

L'enquête de la coroner Géhane Kamel sur les décès de Maureen Breau et d’Isaac Brouillard Lessard s'est poursuivi jeudi au palais de justice de Trois-Rivières. Et, de nouveaux détails ont été révélés jeudi concernant l'intervention des ambulanciers le soir du drame.

Le soir de l'événement, les paramédics ont reçu un «code de priorité 3» avec l’information qu’une personne a été poignardée et abattue.

Rapidement, la paramédic Audrey Scott-Lafontaine savait qu'il ne s'agissait pas du bon «code de priorité». Il s'agissait plutôt d'un «code de priorité 0». Malgré tout, l'ambulancière a fait savoir lors de l'audience que cette erreur les a retardés de 15 secondes seulement, étant donné qu'ils étaient proches et que les feux de circulation étaient au vert.

À leur arrivée sur la scène, les paramédics ont fait leur possible pour venir en aide à la policière Maureen Breau. Mme Scott-Lafontaine a détaillé leur intervention à la coroner Me Kamel.

Le répartiteur au centre de communication en santé de la Mauricie–Centre-du-Québec (CCS-MCQ), Collin Gagné, a également témoigné. Au début, il a reçu une information concernant une personne qui était possiblement poignardée. C'est pourquoi il a envoyé un code d'envoi de type «agression», qui est rattaché à un «code de priorité 3». Mais, il a changé le code d’envoi dès qu'il a reçu plus d'informations sur la situation.

S’il y a un code de priorité 3, l'ambulance roule à une vitesse normale et les sirènes ne sont pas allumées. Mais, cela ne représentait donc pas l'urgence de la situation, ont fait savoir les témoins. Et, s'il y avait eu un autre appel codifié plus important cette soirée-là, cela pouvait changer la tournure des événements.

En plus d'entendre les témoignages du personnel soignant, des experts provenant d'autres corps policiers ont présenté les meilleures pratiques. Il y a eu d'ailleurs le témoignage d'une intervenante psychosociale affiliée au poste de police de Trois-Rivières, Marylène Ménard.

D'autres témoignages se dérouleront vendredi.

Voyez le récapitulatif de Valérie Gendron au bulletin Noovo Info Mauricie.