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Une entente temporaire a été conclue entre Sauvetage Animal Rescue et la Ville de Longueuil pour ne pas abattre les 70 cervidés jusqu'à tant que la Cour Supérieure rende une décision finale.
Rappelons que l'avocate Anne-France Goldwater, qui pilote ce dossier, a déposé une poursuite contre la Ville de Longueuil et le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs, en mai dernier pour empêcher l'euthanasie des chevreuils, prévue cet automne.
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«Il y avait une entente avec l’administration de la mairesse Sylvie Parent. En dépit de nos multiples demandes pour la communication de documents depuis le changement de l’administration, on ne nous a communiqué aucune décision prise par la nouvelle mairesse […] Apparemment, cette mairesse a fait des sorties publiques pour annoncer qu’ils vont procéder à l’abattage, pas juste des 15 cerfs, qui étaient l’objet original de la discussion, mais sur au moins 70 cerfs», a expliqué l'avocate en entrevue avec l'animatrice Audrey Ruel-Manseau.
En 2020, les parties étaient parvenues à une entente avec l'ancienne mairesse Sylvie Parent pour ne pas procéder à l’abattage d'une quinzaine de cerfs et pour les relocaliser.
«Un plan de relocalisation a ses complexités parce qu’il faut assurer le bien-être et de la santé de l’animal, ce qui peut prendre deux ou trois jour par bête. [...] Dès qu’on s’assure de cela, on les transporte dans un refuge ailleurs au Québec, toujours dans le sud où l’animal peut être en sécurité. Il faut les déplacer dans un groupe de cerf à la fois», a-t-elle affirmé sur nos ondes.
Sauf, que la population de cerfs a doublé entre-temps.
«On est prêt à le faire avec l’argent et l’effort des bénévoles c’est-à-dire qu’il n’y aura aucuns frais pour les contribuables et de cette façon, on répond aux besoins de la population urbaine dans la modernité de veiller aux bien-être des animaux dont nous sommes les responsables», a précisé la représentante de Sauvetage Animal Rescue.
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Selon Me Goldwater, le dossier soulève quelques incohérences notamment du côté des experts engagés par la Ville pour étudier ce dossier.
«La Ville s’est dotée de conseils de certaines personnes de la Faculté de médecine vétérinaire de l’Université de Montréal. Mais ce comité veille aux bien-être des animaux qui sont utilisés à l’université, pas des animaux en général. […] Un autre problème, tout comme avec l’histoire de l’ours polaire en Gaspésie, nous avons la mauvaise habitude de ne pas vouloir consulter avec du monde qui n’est pas d’ici. Quand on s’isole par un élan linguistique, de vouloir haïr tout ce qui est anglophone, on se prive de la vraie expertise qui existe partout en Amérique du Nord», a-t-elle ajouté au bulletin Noovo Le Fil Week-End.
Cette affaire est à suivre au cours des prochains mois.
Voyez l'entrevue complète de Me Goldwater avec l'animatrice Audrey Ruel-Manseau dans la vidéo.