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C'est officiel: le cabinet de Maître Anne-France Goldwater a déposé une action contre Longueuil et le gouvernement du Québec pour éviter l'abattage des cerfs du parc Michel-Chartrand.
La requête parle de « mauvaise foi de la Ville de Longueuil » en ne négociant pas avec les demandeurs, soit l’organisme Sauvetage Animal Rescue et Florence Meney, une résidente de Longueuil et militante dans ce dossier.
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Dans le document envoyé aux journalistes, les demandeurs soutiennent que «la présence de plus de cerfs que le seuil maximal acceptable selon la Ville de Longueuil n'est pas une nouvelle problématique au sein du parc, mais bien un problème existant depuis plusieurs années que la Ville de Longueuil a négligées».
La requête ordonne au ministère de la Faune de délivrer un permis pour relocaliser les bêtes.
La Ville de Longueuil doit abattre dès cette année entre 50 et 75 cerfs.
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Les demandeurs soutiennent que «la mise à mort de ces cerfs de Virginie n'est pas la seule solution au prétendu problème de surpopulation (et est même la pire solution)».
«La nuisance causée par de simples dégâts à un aménagement paysager ne fait pas le contrepoids à la réalité abominable de torturer ces bêtes innocentes et herbivores à la mort», peut-on lire dans la requête.
Me Anne-France Goldwater croit qu'il est possible de capturer les cerfs, d’éliminer les tics afin d’éviter la propagation de la maladie de Lyme, de stériliser les bêtes et ultimement, de les transférer vers des refuges.
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L'avocate réputée estime que le Québec doit protéger davantage ces bêtes, puisque la réputation de la province en matière de bien-être animal en dépend.
«J'ai la certitude, presque, que les tribunaux vont nous prêter une oreille positive. Il y a des gens qui étaient abasourdis et qui ont réagi quand l'ours polaire de la Gaspésie a été abattu. Mais notre paresse à ne pas trouver des solutions aux problèmes des animaux est époustouflante », affirme Me Goldwater.
Sur la question de relocaliser les animaux, le directeur de Sauvetage Animal Rescue Eric Dussault affirme qu’il y a plusieurs possibilités sur la table, dont celle de la municipalité de Sainte-Justine-de-Newton, en Montérégie-Ouest, qui a levé la main pour accueillir les cerfs. La municipalité n’aurait toutefois jamais eu de réponse des élus de Longueuil.
«Ça ne sert à rien de prendre 60 cerfs et de les envoyer près d'une bretelle d'autoroute. Il faut trouver des endroits sécuritaires. On sait que Sainte-Justine de Newton a fait des approches sérieuses avec la Ville de Longueuil, mais elle n'a pas répondu. C'est toujours plus facile de se ranger du côté des gagnants, c'est pour ça que plusieurs villes ne veulent pas parler en ce moment, mais elle serait prête à les accueillir», soutient M. Dussault.
La requête déposée par Me Anne-France Goldwater se conclut en réclamant «l’intervention du Tribunal de manière urgente puisque la période pour l’abattage des cerfs est prévue pour l’automne 2022», mais «vu le manque de transparence constant qui prévaut depuis le début des démarches de la Ville de Longueuil, les cerfs pourraient être tués d’un moment à l’autre, sans préavis».