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«Je ne peux pas rester assise longtemps, je ne peux pas marcher longtemps, je ne peux pas lever de poids à cause de mes épaules», a déploré Mme Gouin, qui dit également souffrir de migraines sévères. «Je peux être malade une journée sur trois.»
Ce n’est toutefois pas l’avis de Retraite Québec, qui a décidé de couper ses prestations d’invalidité. La dame martèle pourtant souffrir de fibromyalgie et d’un trouble d’anxiété généralisé.
Mme Gouin explique avoir été déclarée invalide au travail, mais deux ans plus tard, les termes auraient apparemment changé.
Malgré le refus de Retraite Québec, Mme Gouin n’a pas regardé pour décrocher un nouvel emploi et se concentre à recevoir des soins lui coûtant une fortune. La dame mentionne qu’elle a actuellement entre 6000$ et 7000$ de dettes accumulées sur sa carte de crédit.
«Ça fait cinq ans que j’attends pour un médecin de famille», a-t-elle ajouté. «J’ai toujours payé ma régie des rentes, mon assurance invalidité, mes médicaments. Et au moment où on en a besoin, on nous laisse tomber.»
«Je sais que je ne suis pas la seule dans cette situation. Ce n’est pas tout le monde qui peut se payer un avocat.»
L'avocat spécialisé en droit du travail, Marc Bellemare, mentionne de son côté que les exigences de Retraite Québec pour être considéré comme étant invalide au travail sont «probablement la définition la plus sévère qu’on a dans notre système juridique».
«(Retraite Québec) regarde plus la calculatrice que le dossier. Si t’es capable de faire une job à cinq heures de route de chez vous au salaire minimum, même si tu ne l’as jamais faite, tu n’es pas invalide», a-t-il critiqué.
«La fibromyalgie est une maladie difficile à diagnostiquer. On disait avant que c’était une maladie imaginaire. Beaucoup d’assureurs profitent de ça pour refuser la demande.»
De son côté, Retraite Québec n'a pas répondu aux questions de Noovo Info.
Voyez le reportage de Véronique Dubé dans la vidéo.