Société

Itinérance à Québec: «c'est un problème de santé publique grave»

Le directeur général du Programme d'Encadrement Clinique et d'Hébergement (PECH), Benoit Côté, soutient que le point tournant a eu lieu en 2022 au même moment quand la crise pandémique a frappé.

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Itinérance à Québec: «c'est un problème de santé publique grave» Si les maires de plusieurs villes ont sonné l'alarme d'une situation très préoccupante, il reste à faire un gros travail pour trouver des solutions viables à moyen et long terme pour contrer l'itinérance, qui a augmenté de 44% au Québec.

Si les maires de plusieurs villes ont sonné l'alarme d'une situation très préoccupante, il reste à faire un gros travail pour trouver des solutions viables à moyen et long terme pour contrer l'itinérance, qui a augmenté de 44% au Québec.

En effet, le directeur général du Programme d'Encadrement Clinique et d'Hébergement (PECH), Benoit Côté, soutient que le point tournant a eu lieu en 2022 au même moment quand la crise pandémique a frappé.

«C'est l'arrivée de drogues mal synthétisées sur le marché, du fentanyl, des amphétamines et l'isolement des personnes. C'est un cocktail où même la classe moyenne a été éprouvée. [...] Et cela fait des conditions pour une tempête parfaite», a-t-il précisé.

«C'est un problème de santé publique grave.»
-Benoit Côté, directeur général du PECH

Le sommet municipal sur l'itinérance, qui débute vendredi à Québec, est évidemment très attendu par les intervenants du milieu. Pourtant, l'itinérance demeure un sujet «tabou», soutient M. Côté.

«Ce sont des gens qui souffrent qui ont des problèmes de santé mentale et qui sont affectés par des problèmes de psychomanie. Ils sont judiciarisés, ils ont frette, ils ont chaud. Ils sont dans la misère totale», a expliqué M. Côté en entrevue. «Il faut mettre de l'argent et mettre en place un plan.»    

Voyez le reportage de Lisa-Marie Blais ci-contre.