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Les familles des défunts y ont eu un accès dimanche pour la fête de Mères. Mais, elles ont dû patienter avant de pouvoir rentrer, car une longue file d’attente s'est formée devant la seule entrée disponible du cimetière.
«On connaît la gestion du cimetière. On savait que ça allait donner un gros embouteillage. Les familles sont venues et ont constaté que le cimetière n’a pas été soigné ni traité», a expliqué Éric Dufault, président du syndicat des employés de bureau du cimetière Notre-Dame-des-Neiges.
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«Ça fait 35 ans que mon père est décédé et je venais presque toutes les fins de semaine […] Là, ça va faire presque six mois que je ne suis pas capable de venir», a déploré Mario Ciocca. «On est pris à la gorge. Je ne sais pas quoi faire.»
«C’est ridicule ce qu’ils nous font. Ils prennent notre famille en otage», a lancé Antoinette Mercurio, qui voulait rendre visite sa nièce décédée en novembre dernier.
Le conflit de travail s'éternise depuis plusieurs mois et le cimetière se trouve toujours dans un état pitoyable. Selon M. Dufault, les lieux ne sont pas entretenus en raison du manque de personnel et plus récemment, en raison du verglas qui a frappé la province.
«Il y a eu les effets du verglas, mais le problème est beaucoup plus grand. Ça fait trois ans qu’on ne fait pas d’entretien des arbres», a ajouté M. Dufault.
Pendant ce temps, plus de 300 corps attendent pour être inhumés. Malgré les prétentions du syndicat, la Loi sur les services funéraires ne s’applique pas au cimetière de Notre-Dame-des-Neiges, qui dispose d’un reposoir à très basse température pour conserver les dépouilles.
«Avant même de regarder la loi, au sens éthique, est-ce que c’est acceptable de conserver des sépultures dans un cimetière ou de les garder captifs contre la volonté des familles? Pour nous, c’est impensable, c’est un manque de respect flagrant», a indiqué le président du syndicat des employés de bureau du cimetière Notre-Dame-des-Neiges.
Du côté du gouvernement, les ministères de la Santé et du Travail espèrent que ce dossier se réglera plus rapidement. Le cabinet du ministre du Travail Jean Boulet estime que le conflit a assez duré et s’attend à des développements positifs d’ici la semaine prochaine. Aussi, l’un des deux médiateurs conciliateurs affectés au dossier rencontre la direction mardi.
Voyez le reportage de Lili Mercure ci-contre.