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EN IMAGES | Cependant, l’état des lieux laisse toujours à désirer en raison de la grève qui perdure depuis des mois.
Le cimetière Notre-Dame-des-Neiges est fermé depuis le 12 janvier 2023 en raison d’une grève des employés. Mais l’établissement a fait une exception pour la fête des Mères, dimanche.
Ils étaient nombreux à profiter de cette ouverture spéciale pour venir se recueillir. Cependant, l’état des lieux laisse toujours à désirer.
Un mois après le verglas qui a lourdement touché la région de Montréal, le site présente toujours des arbres tombés, des branches arrachées et des pierres tombales endommagées.
«Les négociations sont au point mort. Il y a un conciliateur qui est dans le dossier», avait expliqué Éric Dufault, président du syndicat des employés de bureau du cimetière Notre-Dame-des-Neiges, en entrevue avec Noovo Info cette semaine.
De plus, près de 300 corps sont toujours entreposés dans un frigidaire et attendent de se faire enterrer.
Des familles, qui veulent se recueillir près des sépultures de leurs proches, déplorent le fait qu’ils n’ont toujours pas accès au cimetière sur une base régulière depuis des mois. Pour certains, la grève a rendu le deuil encore plus difficile. Des familles endeuillées ont d'ailleurs appelé dimanche le premier ministre François Legault à s'impliquer dans ce conflit de travail.
Jimmy Koliakoudakis, qui est venu au cimetière avec des fleurs à la main, pour sa mère qui est décédée en février, a dénoncé une situation «inhumaine» et «sans dignité'.» «Je ne peux même pas les déposer sur la tombe de ma mère: elle est dans un congélateur», a-t-il déploré. «Nous demandons au gouvernement d'intervenir. Nous souffrons.»
On s'attend à ce qu'un médiateur dépêché par le gouvernement provincial propose un compromis dans les prochains jours ― une initiative que le ministre du Travail, Jean Boulet, a soulignée comme faisant partie de ses efforts pour régler la situation.
«Ce conflit du travail dure depuis trop longtemps et il est temps qu'il soit résolu», a-t-il affirmé par voie de communiqué, tout en soulignant que les travailleurs «peuvent exercer leur droit de grève».
Les 125 employés du syndicat sont sans contrat de travail depuis quatre ans. Le président du syndicat, Patrick Chartrand, s’inquiètait déjà que la grève perdure jusqu’à l’été, en mars dernier.
Avec des informations de Lili Mercure, Fanny Lachance-Paquette et Audrey Bonaque, Noovo Info et de La Presse canadienne.