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Les États-Unis ont reconnu un statut de réfugiés climatiques aux citoyens de l'Isle de Jean Charles, qui ont vécu sur un territoire bientôt entièrement submergé par les eaux.
Noovo Info s'est rendu en Louisiane où ces résidents ont été déplacés en raison des inondations extrêmes et des ouragans, plus forts et plus nombreux au fil des ans, qui ont détruit leurs maisons.
«Il ne reste pas de terre parce qu’il y a juste de l’eau», a raconté un pêcheur de l'Isle, en entrevue. «Pour tout le monde, tout est parti. Il reste seulement quatre familles là-bas.»
Auparavant, chaque propriété avait des champs, des prairies et même des animaux. Aujourd'hui, il ne reste qu'un «petit» bout de terre pour celles qui ont survécu, raconte le directeur de Télé-Lousiane Will McGrew.
En moins de 50 ans, la quasi-totalité de l'Isle de Jean Charles a été submergée. C’est le résultat de la montée des eaux mais aussi des mauvaises décisions de l’industrie pétrolière, présente dans le Golfe du Mexique et qui a accéléré l’érosion des sols.
«[Les citoyens] sont vraiment en première ligne par rapport aux montées des eaux en Louisiane et à la férocité des ouragans. Comparé à l’île originale, c’était 90% de la terre qui a été perdue et il reste qu'un petit morceau de terre dans la digue», a expliqué Will McGrew, directeur de Télé-Lousiane.
En investissant 40 millions de dollars, le gouvernement américain a aidé la moitié des résidents de l'Isle de Jean Charles et leur a construit des maisons. Pour ceux qui sont encore en attente d'une nouvelle maison, ils ne seront probablement pas relocaliser au même endroit.
«Le plan original était de déplacer tous les insulaires ensemble. Comme c’était le cas sur l’île. Mais ils nous ont séparés. Certains enfants ne savent plus c’est comment vivre sur une île», a souligné Albert Naquin, chef de la communauté Isle de Jean Charles Biloxi-Chitimacha-Choctaw.
D’ici 2050 des millions d’Américains vont devoir quitter leurs maisons en raison des inondations et de l’érosion.
Voyez le reportage d'Étienne Fortin-Gauthier ci-contre.