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«Tu es supposé être là pour t'occuper des enfants et pour veiller sur les enfants. Pis tu le fais pas au nom d'une espèce d'idéologie et de vision complètement pas assez passéiste de l'éducation», a déploré M. Drainville en entrevue avec Noovo Info.
«Je trouve ça abominable», a-t-il laissé tomber.
Le rapport sur l'école Bedford révèle que des enseignants auraient été violents physiquement et verbalement envers des élèves, allant notamment jusqu’à les envoyer dans le corridor pendant des heures et leur dire qu'ils sont des causes perdues. La situation perdurerait depuis 2016.
Le ministre enclenchera donc un processus inédit pour la suite des choses.
Les intervenants de l’école devront soumettre d’ici la fin novembre un plan d’action visant à rétablir un climat sain et sécuritaire dans l’école. Des comités d'enquête seront aussi mis en branle concernant onze enseignants.
Bernard Drainville n'écarte pas non plus des suspensions totales de licence d'enseignement.
De son côté, la directrice générale du Centre de services scolaire de Montréal, Isabelle Gélinas, entend faire toute la lumière sur cette affaire.
«On veut que ça cesse et on [ne veut pas que ça ait lieu] dans aucune de nos écoles», a-t-elle indiqué en entrevue.
Par ailleurs, trois autres établissements du centre de services scolaire, soit les écoles primaires Saint-Pascal-Baylon et Bienville et à l’école secondaire La Voie, ont également été placés sous enquête.
Le rapport précise que «pour certains enseignants de l’école Bedford, les troubles d’apprentissage n’existent pas. (…) Pour ces enseignants, les enfants en difficulté seraient en fait des enfants faisant preuve de paresse, de caprice et ne voulant pas donner les efforts nécessaires. Il fut également mentionné que selon certains enseignants, le TSA (trouble du spectre de l’autisme) n’existe pas.» Ces enfants étaient qualifiés par certains d’«extraterrestre» ou encore de «cause perdue».
Les membres du clan dominant dépeint par le rapport refusent l’accès à leurs classes aux professionnels tels que les techniciens en éducation spécialisée ou les orthophonistes, allant jusqu’à barrer la porte et baisser les rideaux des fenêtres intérieures pour qu’on ne puisse voir dans la classe. Aussi, précise le rapport, «certains enseignants refusaient l’élaboration d’un plan d’intervention pour certains de leurs élèves en mentionnant qu’il n’y a pas de problématique dans la classe. (…) La preuve démontre que plusieurs élèves n’ont pas obtenu les services auxquels ils avaient droit.»
Avec de l’information de La Presse canadienne.
Pour le reportage intégral, voyez la vidéo.