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Alors que les cours de groupe sont interdits pour la troisième fois depuis mars 2020, des parents et des experts s'inquiètent des conséquences pour les tout-petits.
Pas de natation, pas de karaté, pas de gymnastique… Même lors des brèves périodes de grâce, entre la pénurie de main-d’œuvre et les mesures sanitaires, il n’y a pas eu beaucoup de place pour l’activité chez les jeunes ces deux dernières années.
Des parents n’ont simplement jamais réussi à inscrire leurs enfants à des activités.
«Cet été, on a réalisé qu’elle avait peur de l’eau. On a eu l’inscription à la natation annulée en septembre par manque de personnel», déplore Cynthia McRae Gagné, mère de la petite Noélie, 2 ans.
Selon Pierre Lavoie, le temps presse pour certains jeunes.
«On sait qu’un jeune doit développer sa "littératie" physique avant 12 ans, a expliqué l’instigateur du Grand Défi Pierre Lavoie, mardi, en entrevue avec Noovo Info. Avant cet âge, l’enfant doit apprendre à lancer, à botter, à culbuter, à glisser. Ce sont des mouvements de base qui vont lui servir toute sa vie. S’il n’a pas l’occasion de le faire avant 12 ans, il sera malhabile toute sa vie.»
L’expert Raynald Hawkins perçoit même certains risques plus graves à long terme.
«On ne peut pas apprendre à nager autrement que dans l’eau, a soulevé le directeur général de la Société de sauvetage du Québec. Ça risque d’avoir des effets dominos à plusieurs égards. Le risque de noyade pourrait augmenter chez les jeunes enfants et, tôt ou tard, on va décrocher du monde aquatique.»
Voyez le reportage d’Émilie Clavel dans la vidéo ci-contre.