En Montérégie, des rejets cancérigènes en provenance du terrain de Northvolt se sont retrouvés dans la rivière Richelieu, à moins de cinq kilomètres d’une zone de baignade à Beloeil.
Le Comité d’action citoyenne: projet Northvolt, qui finance les analyses des eaux, en a fait la découverte.
«Nos derniers tests […] nous ont permis de découvrir des hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) qui sont cancérigènes. Mais il y a plein d’autres contaminants aussi, comme de l’arsenic qui a été décelé», explique la porte-parole du comité, Jacinthe Villeneuve.
La présence de ces contaminants serait attribuable au fait que le terrain ait autrefois accueilli une usine d’explosifs. «À l’époque, les règles environnementales n’étaient pas comme aujourd’hui. Ils ont jeté des produits toxiques sur le terrain. Quand l’usine est partie, il y a une petite décontamination qui a été faite, mais ça n’a pas été décontaminé au complet», poursuit Mme Villeneuve.
Les autorités ont à l’époque opté pour «laisser la nature et les arbres reprendre ses droits», en laissant le terrain en friche, de façon à maintenir les contaminants «en place». Mais Northvolt a depuis coupé de nombreux arbres et bousculé la terre.
«Ce que ça fait, c’est que les contaminants qui étaient là se retrouvent à ruisseler dans la rivière Richelieu», révèle Mme Villeneuve.
Celle-ci précise que les contaminants comme les HAP n’auront cependant pas d’effets immédiats, au contraire de certaines bactéries. Leurs conséquences à long terme seraient toutefois à craindre. «Plus on va être exposé, plus on va en avaler, on va être en contact, plus les risques de développer certaines problématiques risquent d’augmenter», prévient la porte-parole.
Le Comité d’action citoyenne: projet Northvolt demande notamment du gouvernement de décontaminer les terrains problématiques.
Pour l’entrevue intégrale, voyez la vidéo.

