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«C’est certain que ça nous fait peur. C’est terrible», a confié une personne âgée au sujet de la fermeture de lits dans plusieurs établissements.
On parle notamment de la fermeture du neuvième étage, qui est prolongée à l’Hôpital Fleurimont, alors que 26 lits sont fermés. L’Hôtel-Dieu n’est pas épargné, une infirmière ayant été témoin de la fermeture de 22 des 36 lits depuis le mois de novembre.
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«Je trouve que la situation des soins en santé est tragique», a ajouté une femme.
Si le CIUSSS de l’Estrie-CHUS ne veut pas commenter la situation, il précise toutefois par courriel qu'il a modulé les services à la population en vue des vacances estivales. Pour Paul Brunet, président-directeur général du Conseil pour la protection des malades, cela voudrait dire qu'il y aura des «coupures de services» ou une diminution de services.
«Il faut avoir peur de ça. La modulation des services veut dire: "Où est-ce qu’on va couper?" pour que ça fasse le moins mal possible», a-t-il expliqué.
La députée de Québec solidaire (QS) à Sherbrooke, Christine Labrie, est au courant de la situation et déplore notamment la prise des décisions, qui se fait dans le dos des infirmières.
«Il y a des diminutions de services qui s’en viennent pour l’été. Il y en a déjà qui sont en cours. Ce qui est à déplorer c’est la manière dont ses décisions sont prises», a-t-elle mentionné en entrevue.
Et, encore une fois, les patients vont en payer les conséquences. Ces fermetures de plusieurs départements amèneront une nouvelle vague de patients dans les urgences.
«Si tu as moins de lits, tu as moins de personnel. Alors là, ça encombre les urgences. […] On a encore de la misère à voir un professionnel de la santé quand on en a besoin. Ça fait 20 ans qu’on se chicane là-dessus. On sait comment faire, mais à ce jour il y a du monde qui ne fait pas sa job. Ça n’a pas d’allure», a lancé M. Brunet.
Comment prévenir cette situation? Le gouvernement du Québec devra négocier et trouver des solutions avec les syndicats, soutient Mme Labrie.
«Les solutions se passent à Québec, au ministère de la Santé et elles se passent au niveau dans les négociations du secteur public», a renchéri la députée solidaire.
Avec les informations d'Émile Bérubé-Lupien pour Noovo Info
Voyez le reportage d'Alexandra Paré ci-contre.