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Le jeune de 15 ans est mort le 21 décembre dernier, à la suite d'une surdose liée à la consommation accidentelle d’isotonitazène, une drogue cinq fois plus forte que le fentanyl.
«Il va toujours rester mon meilleur ami dans mon coeur», a confié un ami de Mathis à Noovo Info.
«C'est triste, c'est choquant. Tu ne penses jamais que ça pourrait arrivé à quelque que tu connais», a déclaré un collègue de classe du jeune Mathis.
Au Collège de Montréal, école que fréquentait Mathis, une cellule de crise a été mise en place dès le lendemain du drame. D’ailleurs, tous les élèves de 3e secondaire seront rencontrés dès le retour en classe la semaine prochaine.
«Le deuil se vit de manière différente d'un élève à l'autre. On va tâter le pouls chez nos élèves de 3e. [...] On va sentir la semaine prochaine comment ils vont se sentir la semaine prochaine, et les élèves plus vulnérables seront encadrés davantage», mentionne Patricia Steben, directrice générale au Collège de Montréal.
Voyez le reportage de Louis-Philippe Bourdeau dans la vidéo.
Des ateliers de sensibilisation aux dangers liés à la consommation de drogue étaient déjà en place au Collège, mais ce travail de prévention se poursuivra en janvier.
«Je pense que le décès de notre élève ne doit pas demeurer vain. Il est trop tard pour le sauver, mais il ne faut pas qu’il ne soit trop tard pour personne d’autre», ajoute Mme Steben.
Rappelons que Mathis croyait consommé de l'oxycodone, mais la personne qui lui a vendu la pilule, lui a plutôt procuré de l'isotonitazène. Depuis août 2020, cet opioïde a été détecté dans les analyses toxicologiques post-mortem de 14 personnes à Montréal.
La mort de Mathis choque aussi certains spécialistes qui estiment que la décriminalisation de certaines drogues aurait pu éviter la mort du jeune.
«J’ai entendu le père de Mathis se questionner à savoir pourquoi cette drogue est disponible dans la rue et la réponse est simple: c’est parce qu’on a interdit l’héroïne. On va-tu finir par comprendre que la prohibition, ça ne fonctionne pas», a déclaré Jean-Sébastien Fallu, chercheur à l’Institut universitaire sur les dépendances.
Pour tenter de trouver un certain sens à leur drame, la famille invite aussi le public à faire des dons à la Fondation Jean-Lapointe.