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«Les melons, les mangues, les ananas…Ils les prennent et ils s’enfuient. Qu'est-ce que tu peux faire? Tu ne vas pas les attraper», déplore le gérant de la fruiterie Natura, Bessem Lazrak.
Les données du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) leur donnent raison. Elles révèlent qu’il y a eu une augmentation du nombre de vols dans les épiceries et les dépanneurs de 15% de 2022 à 2023.
Mais si on compare le premier trimestre de 2023 à celui de 2024, on constate une augmentation de 34%. «Ça peut passer du délit le plus simple, comme voler un paquet de gomme jusqu'à voler un panier rempli complet de viande, d'alcool ou de produits de luxe», indique le directeur des affaires publiques de l’Association des détaillants en alimentation du Québec, Samuel Bouchard-Villeneuve.
Pour combattre ce fléau, M. Lazrak va jusqu’à installer des puces dans les paquets de viande. «Oui, on a des caméras, mais le monde s'en fout. Quand quelqu'un vole, il s'en fout des caméras», déplore-t-il.
Sur des images des caméras de surveillance de l’établissement, on peut même apercevoir un homme ouvrir un paquet de sardines, le manger, puis le remettre à sa place.
Malgré ce phénomène de plus en plus fréquent, l'Association des détaillants en alimentation, qui représente 1000 membres, conseille aux commerçants d'appeler la police plutôt que de se faire justice eux-mêmes.
«Il ne faut pas prendre à la légère», soutient M. Bouchard-Villeneuve. Il explique d’ailleurs qu’il existe des réseaux organisés de voleurs à l’étalage. «Moi, je suis un détaillant et j'ai un dépanneur, une épicerie… Peut-être qu’un réseau a fait va servir chez un de mes collègues quincaillier, mais que l'information ne se rend pas», avance-t-il.
Le SPVM a refusé de commenter cette augmentation et explique qu'il n’y a pas nécessairement d'enquêteurs ou d’escouades dédiées à résoudre les vols à l'étalage.
Pour le reportage intégral, voyez la vidéo.