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Jessie Paré était l’une des clientes de la coach de vie Marialye Trottier. Après avoir déboursé plusieurs centaines de dollars pour des «entraînements à vie» en vidéos, elle a perdu ses privilèges en raison de la fermeture du site web. La plateforme sur laquelle se trouvaient les entraînements vidéos a été modifiée et les clientes n’avaient plus accès aux vidéos.
«On n’avait plus accès à rien, mais on pouvait s’abonner à sa nouvelle plateforme qui était comme un nouveau site web», se souvient Mme Paré. Pour se réabonner, il fallait encore débourser une certaine somme.
«J’ai écrit au service client que je voulais ravoir les services que j’ai payés ou avoir un remboursement. On m’a dit que ce n’était pas possible», a-t-elle déploré.
Aujourd’hui, Mme Paré affirme avoir entamé un processus de mise en demeure à l’endroit de l’entraîneuse, et ce, à l’instar d’autres clientes qui ont tenté de se faire rembourser, comme Émilie D’Anjou. La résidente de Québec dit avoir dépensé 570$ pour obtenir les services de l’entraîneuse personnelle.
«Elle nous propose d’avoir un accès de deux mois gratuits sur la plateforme. Mais dans deux mois, on n’a plus accès à l’application, donc il faut repayer», a mentionné Mme D’Anjou lors d’un entretien avec Noovo Info.
À citoyenne de Laval sous le couvert de l’anonymat confie avoir dépensé 431$ pour des services auxquels elle n’a plus accès. «Le programme était à vie, c’est comme ça qu’elle m’a convaincu», a raconté la dame.
Marialye Trottier soutient qu’elle a rendu disponible et ce gratuitement certaines des anciennes vidéos d’entrainement sur YouTube.
Contactée par Noovo Info, Mme Trottier soutient qu’elle offre un abonnement et qu’elle a partagé ces informations dans son groupe de clientes.
«Malheureusement, il y a probablement un groupe de filles qui n’a pas pris le temps de faire leurs recherches correctement», a-t-elle répliqué.
Dans le groupe, Marialye Trottier y serait allée d’une publication incohérente pour justifier la fin de son abonnement à vie, selon Jessie Paré.
«Elle nous a envoyé une publication sur le groupe général comme quoi elle aurait retrouvé Dieu dans une retraite sur une île déserte et qu’elle aurait eu des actions vodous contre elle. Ça n’avait aucun sens. C’était décousu comme texte.»
Lors d’un entretien avec Noovo Info, l’avocat Alexandre Plourde encourage les clients à porter plainte à l’Office de protection du consommateur, qui mènera une enquête. «Ça pourra même déboucher à des sanctions pénales pour ce commerçant.»
«La loi interdit toute forme de fausse représentation. Un commerçant doit respecter les engagements qu’il prend envers les consommateurs. S’il promet aux consommateurs un accès à vie à un service, il doit tenir parole», a expliqué Me Plourde.
Voyez le reportage de Sabrina Rivet dans la vidéo.