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Le premier ministre fédéral avait exprimé sa volonté de mieux encadrer l'emploi de la clause de dérogation par les gouvernements provinciaux. Il a indiqué son intention de soumettre la question à la Cour suprême du Canada.
Le ministre responsable des Relations canadiennes et de la Francophonie canadienne, Jean-François Roberge, n'espère pas que M. Trudeau le fasse réellement.
«Les canaux de communication avec Ottawa ne sont pas rompus. On fait avancer d’autres dossiers. [...] On pense qu’on est capable de les convaincre, de les raisonner et de ne pas aller dans le sens que M. Trudeau est allé en fin de semaine. C’est une fausse bonne idée», a-t-il précisé au bulletin Noovo Le Fil 17.
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Pour le ministre Roberge, les propos du premier ministre canadien sont choquants, toutefois il faudrait apporter certaines nuances.
«Lorsqu’on dit que M. Trudeau justifie cette intention, d’aller demander à la Cour suprême et d’enlever des droits aux provinces, dont le Québec, ça serait parce qu’en Ontario, Doug Ford aurait utilisé cette clause-là. Faut dire que le premier ministre de l’Ontario a reculé. Ce n’est pas arrivé, c’est un acte manqué. […] Ça ne tient pas la route. Il y a des droits individuels, qui sont extrêmement importants, mais il y a des droits collectifs aussi. Et, c’est ça le contrepoids qui est important à préserver et que permet de faire la clause dérogatoire», a-t-il expliqué sur nos ondes.
D'après lui, il faudrait continuer d'utiliser la clause de manière occasionnelle. «Lorsque c’est nécessaire, je pense que c’est suffisant. Ici, il faut davantage se fier à Pierre Elliott Trudeau qu’à Justin Trudeau», a-t-il ajouté.
Voyez son entrevue complète avec l'animatrice Marie-Christine Bergeron au bulletin Noovo Le Fil 17.