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Mais la Ville de Montréal insiste: ce projet est nécessaire dans l’arrondissement montréalais.
«Dans Ahuntsic, il y a des besoins. On a qu'à se promener. Il y a des gens qui dorment sous les ponts, il y a des gens qui sont dans la rue. C'est de plus en plus présent», soutient l’élu responsable du dossier de l’itinérance à la Ville, Robert Beaudry.
Malgré ces explications, une résidente rencontrée par Noovo Info ne cache pas son angoisse, alors qu’un CHSLD, un CPE et une école se trouvent à proximité du futur refuge.
«C'est une rue où il y a beaucoup d'enfants qui marchent pour aller à l'école. Je ne comprends pas qu'ils peuvent implanter quelque chose qui nous met en danger», lâche-t-elle.
La maison appartient actuellement à la Fondation Garcia et compte 18 chambres et une cour extérieure. Elle pourra accueillir un maximum de 50 personnes. Et M. Beaudry veut se faire rassurant, l’endroit n’est pas destiné à être un centre de consommation ni un lieu «d’échange de matériel».
Une séance d’information sera d’ailleurs organisée prochainement afin de mieux renseigner les citoyens au sujet des enjeux liés au refuge.
L’approche de la Ville est toutefois loin de convaincre l’opposition officielle.
«Je ne comprends pas comment ça se peut qu'après toutes les expériences vécues par l'administration Plante, on ne soit pas davantage dans une planification intégrée avec les citoyens», lance Benoit Langevin, porte-parole de l’opposition officielle à la lutte contre l’itinérance et la pauvreté.
M. Langevin reproche par ailleurs à l’administration municipale de ne pas suffisamment financer les organismes accompagnant les personnes en situation d’itinérance et de «tout laisser sur les épaules» de ceux-ci.
«Toute la population nous enjoint de trouver des solutions aux populations plus vulnérables. On se doit d'en trouver des solutions quand elles se présentent à nous», nuance quant à lui Robert Beaudry.
Pour le reportage intégral, voyez la vidéo.