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À notre arrivée dans la clinique, Jennifer Rytz, infirmière clinicienne spécialisée, attendait avec hâte le ministre de la Santé, Christian Dubé, visiblement fière de pouvoir lui expliquer comment fonctionnerait le nouveau site. Elle a commencé dans les urgences hospitalières pour finalement se tourner vers le privé... et la revoilà au public.
«Je comprends ce qui se passe dans les urgences pour avoir vécu les TSO (temps supplémentaire obligatoire, NDLR). Les patients qui peuvent venir dans cette clinique sont les P4-P5. Ce sont tous les patients qui peuvent être traités en externe ambulatoire, donc tous les patients aux prises avec les "ites" (sinusites, laryngites), qui toussent, qui ont mal à la gorge, qui ont des problèmes d’infection urinaire. On est là aussi pour faire toute la prévention, ce qui est très important.»
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Le ministre entre dans l’établissement et va à sa rencontre. «On m’a dit que vous revenez du privé, ça, c’est ma deuxième bonne nouvelle!» s’exclame-t-il, le sourire caché dans son masque. Jennifer lui répond qu’il faut effectivement des leaders partout dans le réseau. L’autre infirmière clinicienne est une finissante de septembre dernier. «Une autre bonne nouvelle», continue le ministre.
Le président du syndicat, Stéphane Cormier, qui représente les infirmières des deux hôpitaux de Lanaudière, applaudit l’initiative et est content de savoir que la clinique est établie à Joliette, mais a un bémol. «C’est sûr que c’est une bonne nouvelle, je ne veux pas cracher dans la soupe, mais je continue à vous dire que ça, c’est le petit bout qui est bon, mais le gros bout on ne le travaille pas encore.»
Stéphane Cormier fait référence aux aînés qui font partie du problème de l’engorgement des urgences. Il dit qu’en moyenne, 50 lits aux étages des deux hôpitaux sont bloqués pour des aînés en attente d’une place en CHSLD ou en RPA. Ils y restent des semaines et qui empêchent les malades de l’urgence d’accéder aux étages. Selon lui, il suffirait de trouver un procédé pour garantir aux familles une place en soins de longue durée et leur demander de prendre leurs aînés en charge en attendant.
Questionnée sur cet état de fait, Jennifer avait une solution pour le ministre Dubé. Pour elle, il faut développer davantage les visites à domicile en gériatrie. Le ministre l’a écoutée, se disant sensible à toutes les solutions.