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C’est le cas d’une jeune infirmière clinicienne malentendante de Saguenay, qui a dû faire face à plusieurs problèmes depuis le début de la pandémie.
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«Tout le monde portait un masque, une visière, une jaquette. Tout ce que je voyais, c’était des sourcils bouger quand les gens me parlaient», a confié Frédérique Gagnon-Brassard, qui doit lire sur les lèvres pour communiquer.
«Je fais de la lecture labiale, c’est-à-dire la lecture des lèvres, explique-t-elle. Quand je communique avec quelqu’un, si je ne vois pas les lèvres, j’ai beaucoup de difficulté à comprendre ce que la personne me dit.»
Lors d’un entretien avec Noovo Info, la jeune femme malentendante a raconté comment elle est parvenue à s’accomplir dans sa profession, et ce, malgré tous ces inconvénients.
«Les patients ne portent pas de masque eux autres. Donc, si je veux faire une évaluation ou communiquer avec eux, ils ne portent pas de masque donc c’est plus facile pour moi», a affirmé Mme Gagnon-Brassard.
L’infirmière clinicienne réitère que les premiers mois de la pandémie ont été particulièrement difficiles.
«J’ai travaillé en zone rouge. Il y avait des machines, des ventilateurs pour aérer la pièce. Ça fait beaucoup de bruit. Mes collègues portent un masque, donc j’ai de la difficulté à comprendre c’est sûr et certain. Ça n’a vraiment pas été facile pendant la pandémie et ça l’est encore», a admis la personne malentendante.
Malgré tout, Frédérique Gagnon-Brassard parvient à faire son travail d’infirmière clinicienne avec brio, notamment grâce à un stéthoscope adapté pour les personnes sourdes ou malentendantes.
«Je ne pensais pas que c’était possible d’être une infirmière malentendante, lance-t-elle. C’est là que j’ai vu qu’il existait un stéthoscope adapté pour les personnes sourdes et malentendantes. C’est Bluetooth dans mes appareils. Ça envoie le son quand je fais une auscultation pulmonaire, ça va le transmettre dans mes appareils auditifs. J’entends super bien avec ça», mentionne-t-elle.
Crédit photo: Noovo Info
Mme Gagnon-Brassard affirme d’ailleurs que les personnes sourdes et malentendantes sont en mesure de réaliser les mêmes tâches qu’une personne en mesure d’entendre.
«On n’a pas de déficit intellectuel. C’est juste qu’on a des défis de plus. On travaille deux fois plus fort», a-t-elle conclu.
Voyez le reportage de Jade Laplante dans la vidéo.