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En entretien, la dame qui a été amputée a réagi au reportage de Noovo Info, dévoilant le nombre inquiétant de personnes en situation d'itinérance qui doivent se faire amputer en raison de leur diabète non traité.
«Il faut que tu te piques, il faut que tu prennes ton taux de glycémie», a expliqué Mme Filioux, qui estime qu’une personne en situation d’itinérance ne peut avoir accès à ces ressources.
Plusieurs acteurs du milieu de l’itinérance partagent cet avis. Ces derniers sonnent l’alarme face à ce problème de santé publique.
Coordonnatrice générale à la Clinique communautaire de santé et d'enseignement SPOT, Marie-Pier Landry a révélé que l’organisme constate une augmentation de la comorbidité depuis les cinq dernières années.
«Les gens ont plusieurs troubles de santé en même temps, dont le diabète. La population est vieillissante», a-t-elle expliqué.
La codirectrice du Carrefour familial des personnes handicapées, Julie Montreuil, dit qu’un logement d’urgence est nécessaire à Québec afin de donner un endroit où les personnes en situation d’itinérance pourront notamment «prendre leur glycémie et gérer leur insuline».
Pour y arriver, l’organisme manque toutefois d’argent déplore-t-elle.
«On demande 90 000$ par année pour tout. Si on parle d’une amputation, on parle de 70 000$ par année par personne.»
Mme Landry dénonce de son côté «un problème de prise en charge» et «un problème d’approche globale» dans la région. Selon elle, des personnes en situation d’itinérance vivant avec le diabète ne seraient pas traitées pour leur diabète lors de leur passage à l’hôpital, car elles seraient intoxiquées.
Le Carrefour familial des personnes handicapées souhaite mandater un chercheur pour documenter ce nouveau phénomène.
Voyez le reportage de Frédérique Bacon dans la vidéo.