Une résidente du quartier Saint-Jean-Baptiste menace de poursuivre le maire de Québec, Bruno Marchand, qui l’a accusée d’avoir fait un salut nazi au conseil municipal de mardi.
Vicky Lépine martèle que ce n’était pas son intention de faire de salut nazi lors de la période des questions. Malgré tout, le maire Marchand a refusé de présenter ses excuses à la citoyenne.
«Je ne vais pas m’excuser d’avoir interprété un geste qui se rapproche grandement de ce que d’autres font dans un contexte très délétère», a déclaré M. Marchand en point de presse, faisant référence au salut controversé du patron de Tesla, Elon Musk.
«Il n’y a pas de raison de douter de son intention. Le geste était très discutable. Il faut faire attention aux gestes qu’on pose», a-t-il ajouté.
Une vidéo du conseil municipal montre l’intervention de Mme Lépine allongeant un bras dans les airs.
«On ne peut pas commencer une intervention en faisant un salut nazi», avait alors dénoncé le maire Marchand.
Lors d’un entretien avec Noovo Info, Mme Lépine a qualifié la saga de «terrible».
«C’est surréaliste de m’associer à ça.»
Mme Lépine ne comprend pas pourquoi le maire n’a pas voulu présenter ses excuses.
Le chef de l’opposition officielle à l’hôtel de ville de Québec a quant à lui déploré la réaction du maire Marchand et estime qu’il ne faut pas tout associer à un salut nazi.
«Le maire Marchand n’est pas capable de s’excuser et d’admettre une erreur. C’est contre son ADN», a-t-il critiqué. «Il a discrédité une citoyenne. C’est son style. C’est de l’intimidation.»
Afin de faire valoir son point de vue, le chef de Québec d’abord a montré une photo du maire Marchand saluant la foule. «C’est rendu interdit de lever la main. Je m’excuse, je n’embarque pas là-dedans.»
