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Un classement des écoles secondaires du Québec a été publié vendredi, évaluant leurs performances sur une variété d'indicateurs académiques.
Ceci est une traduction d'un article de CTV News.
Il s'agit d'un outil parmi d'autres que les parents peuvent utiliser pour déterminer ce qui convient le mieux à leurs enfants, selon le groupe de réflexion canadien libertaire-conservateur sur les politiques publiques, l'Institut Fraser, qui a publié l'étude.
«Nous utilisons une série d'indicateurs. L'un d'eux est le résultat moyen dans ces matières [langues d'enseignement, langues secondes, sciences et mathématiques], le fait que les élèves échouent ou réussissent leurs examens, le fait que l'école ait tendance à gonfler les notes au niveau local», a déclaré le chercheur Yanick Labrie lors d'une interview accordée samedi à CTV News.
«Nous examinons également l'écart entre les sexes, c'est-à-dire s'il existe des différences entre les résultats des élèves de sexe féminin et ceux des élèves de sexe masculin. Enfin, nous cherchons à savoir si les étudiants obtiennent leur diplôme à temps.»
Les chercheurs combinent ensuite ces éléments pour classer chaque école sur une échelle de zéro à dix.
Voici un aperçu des meilleures écoles secondaires du Québec, selon ce dernier rapport:
Il n'est peut-être pas surprenant que les écoles privées arrivent en tête du bilan.
Mais cela signifie-t-il que l'enseignement qu'elles dispensent est intrinsèquement meilleur?
Pas nécessairement.
Mike Cohen, responsable des communications à la Commission scolaire English-Montréal (CSEM), estime que les parents doivent prendre les classements des écoles comme celui-ci avec un grain de sel. Les écoles privées, ainsi que certaines écoles publiques, ont souvent des critères d'admission compétitifs, ce qui signifie que les élèves qui y sont admis sont plus susceptibles d'obtenir de bons résultats à leurs examens.
Yanick Labrie, chercheur, partage cet avis à bien des égards.
«Certaines écoles ont tendance à sélectionner leurs élèves en fonction de leurs résultats scolaires antérieurs. C'est pourquoi elles sont souvent en tête du classement. Mais cela ne veut pas dire qu'elles n'ont pas, au niveau local, des incitations à maintenir ce classement»
Selon lui, si des études de ce type peuvent être utiles aux parents, elles ne doivent pas être leur seul guide.
«Ce n'est pas le seul outil dont disposent les parents lorsqu'ils doivent choisir une école pour leurs enfants. Ils doivent visiter les écoles, poser des questions aux écoles, aux administrateurs chargés des admissions, à d'autres parents».
Selon lui, une façon utile d'utiliser les classements est d'observer les écoles qui se sont améliorées au fil du temps.
Par exemple, des écoles comme l'école secondaire John Rennie de Pointe-Claire affichent une tendance à la hausse, passant d'une note de 6,8 en 2016 à 7,3 en 2022.
«Quarante-cinq écoles ont montré une amélioration significative au fil du temps. Et elles ne sélectionnaient pas nécessairement leurs élèves», explique M. Labrie.
«Même si l'on permet à tout le monde de venir, on peut montrer que des améliorations sont possibles.»
Selon Yanick Labrie, certaines des conclusions les plus intéressantes de l'étude concernent l'écart entre les sexes dans les écoles secondaires.
Dans 96,8 % des écoles incluses dans le rapport, les élèves de sexe féminin ont obtenu de meilleurs résultats que leurs camarades de sexe masculin aux examens de langue d'enseignement.
De même, dans 64,4 % des écoles, les élèves de sexe féminin ont obtenu de meilleurs résultats que leurs camarades de sexe masculin aux examens de mathématiques.
«Il n'appartient pas au bulletin de fournir les facteurs à l'origine de cette situation, mais je pense qu'il est très important de travailler pour révéler les statistiques, mais aussi pour essayer de trouver des solutions à ce fossé», a-t-il déclaré.
M. Labrie s'est dit agréablement surpris de constater que le COVID-19 n'avait pas laissé de traces persistantes sur les résultats scolaires des écoles secondaires du Québec.
«Nous pensions que ce serait le cas, évidemment, en raison de la pandémie et de tous les problèmes qui y sont associés. Mais il n'y a pas de tendance significative à la baisse dans aucune matière au cours des cinq dernières années», a-t-il déclaré.
«Nous sommes heureux de constater que, d'une manière ou d'une autre, les écoles ont réussi à fournir aux élèves ce dont ils ont besoin pour réussir.»
Mike Cohen, de l'EMSB, indique quant à lui que les choses sont largement revenues à la normale après la pandémie.
«Le retour à la normale est en cours depuis quelques années et je ne pense pas que les élèves s'y intéressent encore. Nous avons beaucoup appris du COVID, par exemple, lorsque les élèves sont absents pendant un certain temps, il y a toutes sortes de moyens de continuer à apprendre s'ils sont malades à la maison, ce qui n'existait pas auparavant».
Selon lui, une façon utile d'utiliser les classements est d'observer les écoles qui se sont améliorées au fil du temps.