Le Canada exhorte ses citoyens à faire preuve d'une grande prudence au Népal à la suite des manifestations anti-corruption meurtrières qui ont débuté la semaine dernière.
Le gouvernement canadien a mis à jour ses conseils aux voyageurs se rendant au Népal, car l'intensification des affrontements entre les manifestants et les forces de sécurité a conduit les autorités locales à instaurer un couvre-feu dans plusieurs districts de la vallée de Katmandou et à fermer et annuler tous les vols au départ de l'aéroport international Tribhuvan.
Ce texte est une traduction d'un article de CTV News.
Les autorités canadiennes conseillent aux personnes se trouvant dans le pays d'éviter les manifestations et les bâtiments gouvernementaux, de s'attendre à des mesures de sécurité renforcées et à une forte présence des forces de l'ordre tant que les troubles politiques se poursuivent, et de continuer à suivre les médias locaux pour obtenir les dernières informations et instructions des autorités.
Le premier ministre népalais K.P. Sharma Oli a démissionné mardi alors que les manifestants sont de nouveau descendus dans les rues de la capitale du pays, incendiant le bâtiment du Parlement malgré la levée de l'interdiction lundi soir.
Les manifestations ont éclaté après que le gouvernement a mis en place une interdiction des réseaux sociaux, notamment Facebook, X et YouTube, exacerbant un sentiment déjà latent de corruption généralisée.
Au moins 22 personnes ont été tuées et une centaine blessées lorsque les organisateurs des dernières manifestations, qui se sont baptisés «Génération Z», ont été accueillis par des tirs à balles réelles, des canons à eau et des gaz lacrymogènes.
Dans son annonce de la semaine dernière, le gouvernement a déclaré qu'il sévissait contre la désinformation et les discours haineux et a menacé de bloquer toute entreprise de médias sociaux qui ne se serait pas enregistrée auprès des autorités.
Cette proposition a été largement critiquée, étant qualifiée d'outil de censure et de restriction de la liberté d'expression.
Les manifestants affirment que les manifestations sont le résultat non seulement de l'interdiction, mais aussi de ce qu'ils décrivent comme l'incapacité du gouvernement à lutter contre la corruption et à stimuler les opportunités économiques.
Le Népal a une longue histoire politique mouvementée et a connu plus d'une douzaine de gouvernements depuis qu'il est passé d'une monarchie à une république en 2008, après une guerre civile qui a duré dix ans.
