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Le maire Bruno Marchand demandait du gouvernement un financement accru de son service de police.
Alors que le maire de Québec, Bruno Marchand, réclamait depuis un certain temps davantage de financement de la part du gouvernement pour son service de police, le ministre de la Sécurité publique, François Bonnardel, a en partie donné suite à sa demande, vendredi.
Dans une lettre adressée au maire, le ministre a admis être préoccupé par l’augmentation de la violence armée sur le territoire de la Capitale-Nationale. M. Bonnardel a toutefois soutenu que cet enjeu dépassait les ressources du Service de police de la Ville de Québec (SPVQ).
«[Ces événements] demandent […] une coordination policière de niveau national dans les interventions menées pour lutter contre ce phénomène – une compétence clairement établie à la SQ», a écrit le ministre Bonnardel.
Le ministre a ajouté que la SQ s’était montrée encline à prêter des «effectifs spécialisés en crime organisé ou en contrôle d’armes à feu, des spécialistes en renseignements ou des enquêteurs».
Ces ressources seront assignées au SPVQ dès que le maire Marchand le jugera nécessaire, poursuit M. Bonnardel.
«J’espère que vous accepterez l’aide offerte aujourd’hui par la SQ à votre corps de police, dans le souci de rassurer la population de Québec quant aux efforts et à la présence policière mis en place pour faire face aux événements des dernières semaines.»
La lettre du ministre Bonnardel a été envoyée peu avant un point de presse de Bruno Marchand et celui-ci n'a donc pas eu l'occasion d'y réagir comme il l'aurait souhaité, ce qui n'a pas manqué de susciter sa colère.
«La seule communication qu'on a eue ce matin avec le cabinet, c'était pour nous demander à quelle heure était notre point de presse. Est-ce que c'est comme ça qu'on travaille en partenaires? C'est quoi l'intérêt de rapidement dire, “Je l'envoie à quelques minutes d'une conférence de presse et je l'envoie aux médias en même temps”?», s'est demandé le maire.
Le cabinet de M. Bonnardel n'a pas manqué de réagir à cette pique de M. Marchand. «Nous avons toujours été dans une approche de collaboration pour assurer la sécurité des citoyens de l'est du Québec, y compris à Québec. L'offre d'aujourd'hui va dans ce sens», a-t-on indiqué dans un courriel acheminé à Noovo Info.
Plus tôt vendredi, la SQ indiquait que plus de 120 agents de plus de 25 services de police de la province allaient visiter des «établissements licenciés» – des bars – de Montréal, de Québec, de l’Outaouais, de Longueuil, de Laval, de la Mauricie, du Saguenay–Lac-Saint-Jean, de Lévis, de Granby, ainsi que d’autres centres urbains de la Rive-Sud et de Montréal. Le but de ces visites: lancer «un message clair aux membres du crime organisé» et à «toute personne prête à commettre des actes de violence».
Voilà une autre manœuvre des autorités policières pour tenter de rassurer la population après qu’on ait appris que le corps d’un adolescent de 14 ans aurait été retrouvé à Frampton, en Beauce, près d’un repaire des Hells Angels. La SQ a fait sentir sa présence dans cette petite municipalité de 1300 habitants vendredi. Elle a cru bon d’y déployer une surveillance accrue et des «mesures d’atténuation d’impact».
Le jeune homme qui aurait été retrouvé sans vie à Frampton aurait été recruté avec un autre adolescent par un gang de rue de la grande région de Montréal pour tenter d’incendier l’établissement des Hells près duquel il serait décédé. Cet autre garçon est présentement sain et sauf et de retour dans la grande région de Montréal.
Deux armes d’assaut, des AK-47, ont été trouvées dans la voiture incendiée sur le site où aurait été découvert le corps de l’ado. Ces armes auraient servi à tirer vers le bâtiment des Red Devils, club-école des Hells anciennement connu sous le nom de Dark Souls.
D'après l'information obtenue par Noovo Info, les enquêteurs de la SQ analysent toutes les théories, dont celle selon laquelle un des ados aurait peut-être mal manipulé sa mitraillette et tiré accidentellement sur son ami qui est aujourd’hui décédé. La police refuse toutefois de confirmer toute information en lien avec la situation.
Le ministre Bonnardel, s'est dit choqué par les informations selon lesquelles la mort de l'adolescent de 14 ans serait liée au crime organisé.
Avec de l’information de Guillaume Théroux pour Noovo Info.