La chanteuse québécoise Gino Reno met en garde ses fans concernant des publications utilisant frauduleusement son identité.
Sur sa page Facebook, l'artiste adresse un avertissement important en date de dimanche dernier : «Je tiens à vous informer que si vous voyez circuler des publications de médicaments, suppléments ou autres produits associés à mon nom, ou encore des vidéos qui semblent montrer mon image, mais qui sont en réalité créées avec l’intelligence artificielle, ce n’est pas moi», a-t-elle partagé.
Mme Reno précise ensuite qu'elle ne fait «aucune publicité pour des médicaments ni pour ce type de produits».
«Ces publications sont frauduleuses, utilisées sans mon autorisation et de façon illégale.»
L'artiste ajoute qu'elle prend présentement «des mesures légales nécessaires» contre ces pratiques.
Un réel fléau
Ginette Reno est loin d'être la seule personne publique à voir son image utilisée frauduleusement pour tromper les gens.
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Au cours des dernières années, des vedettes comme Marie-Claude Barrette, Michel Charette, Nathalie Simard, Marie-Pier Morin, Normand Brathwaite, Claude Legault, François Lambert et Phil Roy ont aussi été associées, bien contre leur gré, à différents produits.
Richard Béliveau, un scientifique bien connu du public québécois et le docteur Alain Vadeboncoeur, un scientifique bien en vue au Québec, ont aussi été victimes d'usurpation d'identité et de fraude.
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IA : la fraude à l’ère numérique
Dans une publication datant de 2024, mais étant toujours d'actualité, le Bureau de la concurrence du Canada précise que les fraudeurs peuvent utiliser l'IA pour «usurper l’identité d’une entreprise ou d’une personne connue pour promouvoir de faux produits ou services», pour «inventer une fausse occasion d’investissement convaincante», pour «créer des robots conversationnels pour publier de faux avis qui ont l’air d’avoir été rédigés par de vraies personnes» et pour «reproduire des voix pour faire du télémarketing trompeur».
Le BCC invite les gens à être à l'affut de différents signaux d'alarme :
- Des vidéos à l’apparence réaliste d’une personnalité publique faisant la promotion d’un investissement, ou toute autre promotion inhabituelle.
- Des mouvements inhabituels du corps ou des lèvres dans les vidéos.
- Des phrases étranges ou incohérentes, ou du contenu non pertinent.
- Des sites Web imitant des entreprises réelles.
- Des appels téléphoniques ou des messages inattendus, surtout si l’expéditeur crée un sentiment d’urgence, de peur ou de panique.
Selon Statistique Canada, les cas de fraude au pays ont presque doublé au cours des dix dernières années, passant de 79 000 en 2012 à 150 000 en 2022. «Cette augmentation montre que les fraudeurs sont de plus en plus habiles et que des technologies comme l’IA les aident à améliorer leurs vieilles ruses», indique-t-on.

