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Déjà épuisés de deux ans de combat contre le virus, les travailleurs de la santé à travers le Canada redoutent ce que pourrait provoquer la prochaine vague de COVID-19 au pays.
Ce texte est une traduction de CTVnews.
Le Canada a vu, dans les derniers jours, une flambée des nouveaux cas d’infection causée par le variant Omicron. Pour l’instant, les hospitalisations provoquées par la COVID-19 demeurent stables.
Selon le Dr Gerald Evans, nous ne pourrons pas observer le réel impact du variant Omicron avant «deux ou trois semaines». «Nous arriverons bientôt à ce point», mentionne le Dr. «Il reste malheureusement un peu de temps avant de constater si cette nouvelle vague, probablement causée par le variant Omicron, se transforme en hospitalisations. Pour l’instant, ce n’est pas le cas», ajoute ce dernier.
Les experts se basent sur des données en provenance de certains pays, comme l’Espagne, où il y a eu une forte hausse des hospitalisations. Mais en Afrique du sud, où le variant a été initialement détecté, les hospitalisations sont en baisse.
Présentement, le taux de positivité est de 9,7 % en Ontario. Il n’avait pas atteint ce sommet depuis le 3 mai, alors que 889 personnes étaient aux soins intensifs et que 16 décès s’étaient ajoutés au bilan quotidien. Il y a actuellement 164 personnes aux unités de soins intensifs et aucun décès n’a été répertorié lundi.
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L’incertitude entourant les hospitalisations que pourraient causer le variant Omicron garde les travailleurs de la santé sur le qui-vive. À cela s’additionne le fait que la majorité des hôpitaux canadiens sont déjà aux prises avec plusieurs personnes atteintes du variant Delta, et plusieurs autres patients qui viennent se faire soigner pour d’autres ennuis, comme des problèmes cardiaques.
Le manque de personnel de la santé ajoute également de la fatigue et de l’angoisse au sein des troupes aux premières lignes.
L’infirmière Eram Chhogala a mentionné à CTV News qu’elle craint les effets de la prochaine vague. «Qu’est-ce qui arrivera ? Est-ce que ce sera pire, est-ce que ce sera la même chose ? À quoi doit-on s’attendre ? », a soutenu l’infirmière en traumatologie. « L’autre chose à laquelle nous pensons c’est “est-ce que notre plan sera suffisant pour affronter la montée des cas causée par le variant” ?»
Au moins un hôpital de Toronto a reporté des chirurgies non essentielles et offre désormais seulement des soins d’urgence.
Au Manitoba, où les soins intensifs sont déjà débordés, les hôpitaux auront l’aide d’au moins six infirmières supplémentaires. Mais il reste 2220 postes à être comblées.
L’épuisement créé par la pandémie force des travailleurs de la santé à l'arrêt de travail alors que d’autres décident de prendre leur retraite.
« Ce qui m’inquiète le plus, c’est qu’on pourrait arriver à un point où ceux qui travaillent dans les unités des soins intensifs et d’autres départements du système de santé ne seront plus en mesure de faire leur travail », avoue Paul-Émile Cloutier, président et directeur général de HealthCareCAN.
Les employés des hôpitaux demeurent toutefois prêts, que le variant Omicron cause une hausse des hospitalisations ou non.