L'organisation d'un événement, qu'il soit sportif ou culturel, est habituellement accompagnée d'objectifs. L'Omnium de tennis Banque Nationale ne fait pas exception. Or, les responsables du volet montréalais du tournoi en ont un dans leur mire qui, s'il se concrétise, pourrait les mener à sabrer le champagne.
Avec encore sept séances au programme — incluant les deux de samedi — l'édition montréalaise de l'OBN est en voie d'établir un record d'assistance, a déclaré la directrice du tournoi, Valérie Tétreault, samedi midi.
Dans un bilan de mi-tournoi sous forme de conférence de presse, Tétreault a même avancé le chiffre de 250 000 spectateurs à la fin du tout dernier match, jeudi soir prochain.
Ce plateau n'a jamais été atteint à Montréal, le record absolu étant de 237 733 spectateurs, réalisé en 2022 lors du passage du circuit masculin au stade IGA.
C'était l'époque où le tableau principal s'étendait sur sept jours au lieu de 12.
En 2023, le volet féminin au stade IGA avait accueilli 219 667 spectateurs, selon des statistiques fournies par Tennis Canada.
«On risque de 'popper' le champagne lorsqu'on va être à 250 000!», a lancé Tétreault, qui a rencontré les médias avant la présentation des premiers matchs de la ronde des huitièmes de finale.
«C'était pas mal ça, l'objectif qu'on s'était fixé. 250 000, c'est vrai que ça sonne bien. Notre but, c'est évidemment de toujours sentir qu'on réussit à grandir, à attirer plus de gens. Et là, j'ai l'impression que c'est une grosse étape pour nous. On va vouloir, après ça, réussir à atteindre le 275 (275 000). Ça deviendra le prochain objectif. Mais je pense que déjà, c'est une étape qui mérite d'être célébrée.»
Allant plus loin dans son analyse, Tétreault a notamment déclaré qu'il n'y a pas si longtemps, l'assistance au tournoi se chiffrait sous le plateau des 200 000 spectateurs. Or, a-t-elle affirmé, la vente de billets, maintenant, commence des mois avant les premiers matchs ce qui, pour elle, démontre que le grand public connaît l'événement.
«On a réussi à bâtir une belle réputation, une belle crédibilité, et comme n'importe qui, je pense qu'on est ambitieux, on veut continuer de s'améliorer, on veut continuer de grossir», a souligné Tétreault.
«Notre histoire, de la perspective internationale, c'est justement un succès au niveau de notre assistance, au niveau des gens qu'on voit dans les estrades», a ajouté Tétreault.
«Si on se compare à n'importe quel tournoi, surtout féminin, ailleurs dans le monde, je ne pense pas qu'il y en a un qui puisse battre le tournoi de Montréal en ce moment. Ça peut être une belle fierté collective.»
Épargnée par la pluie, qui n'est tombée que pendant neuf minutes depuis le début du tournoi, l'assistance totale va fort probablement bénéficier d'un coup de pouce, samedi soir.
C'est à cette occasion que se tiendra le duel de huitièmes de finale tant attendu entre l'Américaine Coco Gauff, numéro deux mondiale et tête de série numéro un, et la Canadienne Victoria Mboko, nouvel espoir du tennis féminin au pays.
Selon Tétreault, il ne restait qu'une centaine de billets de disponibles samedi midi. Si tous ces billets trouvent preneurs, il s'agira de la première séance présentée à guichets fermés en 2025.
Le statut de Gauff, qui, à 21 ans, compte déjà deux titres du Grand Chelem en carrière, peut certainement expliquer l'attrait de ce match auprès du grand public.
Toutefois, le nom de Mboko résonne depuis maintenant plusieurs mois dans les sphères du tennis international même si la Torontoise n'a que 18 ans.
Interrogée au sujet de Mboko, Tétreault s'est montrée élogieuse, notamment dans sa façon de gérer toutes les situations qui se présentent à elle.
«Cette semaine, c'était probablement la première fois qu'elle jouait si tard, surtout celui où elle disputait le deuxième match de la séance de soir, devant, aussi, de grosses foules. Des foules qui l'attendent, qui se présentent pour elle. Je trouve qu'elle affiche une grande maturité.»

