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«Lorsqu'il s'agit de soins de santé, la langue préférée du patient est primordiale.»
Deux députés fédéraux s'inquiètent des directives données aux travailleurs du secteur de la santé sur l'utilisation de la langue française dans les établissements du Québec.
Anna Gainey, députée de Notre-Dame-de-Grâce-Westmount, et Anthony Housefather, député de Mont-Royal, ont partagé leurs inquiétudes sur les réseaux sociaux concernant certains Québécois qui craignent de ne pas pouvoir recevoir de traitement médical dans une autre langue que le français.
Ce texte est une traduction d'un article de CTV News.
«Lorsqu'il s'agit de soins de santé, la langue préférée du patient est primordiale», a écrit M. Housefather sur X.
Mme Gainey a publié une déclaration sur X indiquant qu'elle s'était entretenue avec des experts juridiques ainsi qu'avec des fournisseurs de services sociaux et de santé et des avocats «pour comprendre les répercussions de la récente directive québécoise sur les situations où une langue autre que le français peut être utilisée dans le Système québécois de santé et services sociaux».
La députée a mentionné d'ailleurs qu'elle avait parlé de cette directive au ministre fédéral de la santé, Mark Holland.
«Ils sont très inquiets, car la directive les empêchera de communiquer efficacement avec les personnes qui s'occupent d'eux», a rapporté Mme Gainey. «Les données scientifiques sont sans équivoque: une communication efficace est une composante essentielle de la prestation de services sociaux et de santé sûrs et efficaces.»
Le ministre québécois de la langue française, Jean-François Roberge, a répondu aux critiques formulées à l'encontre des directives en juillet et s'est à nouveau exprimé mardi sur les médias sociaux pour défendre la politique.
«Il est impératif de poser des gestes forts pour assurer la vitalité de la langue française et c’est ce que nous faisons depuis 2018», a-t-il écrit sur X. «Il est cependant important de le réitérer: en matière de santé, le gouvernement n’impose absolument aucune condition linguistique avant de prodiguer des soins en anglais à quiconque en fait la demande.»
Mme Gainey a écrit dans sa déclaration que le gouvernement fédéral sera prêt à insister pour que les patients puissent recevoir des soins dans les deux langues officielles.
«Le Système québécois de santé et services sociaux est en mesure de fournir, et ce depuis des décennies, des services dans les deux langues officielles en fonction de la langue de service préférée du patient», a écrit Mme Gainey. «Bien que les répercussions précises de la directive sur les anglophones du Québec restent indéterminées, il est clair que la confusion et l'incertitude créées par la directive sont susceptibles d'entraîner des conséquences négatives que l'on peut passer sous silence. Nous devons clarifier la situation de toute urgence.»