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Phetsavanh Sopraseuth, un jeune homme de 20 ans, s’est vu imposer la sentence globale de 48 mois de prison, sous la recommandation de la Couronne, pour plusieurs dossiers, notamment en lien avec la possession d’une arme à feu prohibée.
La peine représente le «haut de la fourchette», explique la procureure au dossier, Me Jessica Drolet, soit une peine plus sévère.
«Le juge a suivi les arguments parce que l’accusé adhérait à des valeurs criminelles, autant pendant sa période de détention qu’au moment des faits», a poursuivi Me Drolet.
En effet, les rapports carcéraux de Sopraseuth démontrent qu’il a cumulé pas moins de 17 incidents disciplinaires en moins d’un an durant sa détention préventive à la prison de Bordeaux. L’accusé participait notamment de la livraison de stupéfiants à l’aide d’un drone depuis l’intérieur des murs de la prison.
Voyez le reportage de Marie-Michelle Lauzon dans la vidéo.
De plus, le jeune homme avait fait les manchettes en février 2023 pour avoir publié une photo de lui sur les réseaux sociaux avec un imposant couteau à la main. Il affichait également le signe 64, représentant un gang de rue situé dans le quartier Saint-Laurent de Montréal.
En plus du couteau, les autorités avaient également saisi un téléphone cellulaire dans la cellule du détenu.
«Tous ces facteurs font partie du profil de l’accusé sur son risque de récidive, et justement, sur son adhésion à des valeurs criminelles [...] Il n’y a pas de possibilité de réhabilitation, d’où l’imposition d’une lourde peine d’emprisonnement», ajoute la procureure.
Ce qui ressort de la décision du juge Claude Leblond, selon la poursuite, est une intention de combattre le «fléau de la violence armée à Montréal», ainsi que les vols de véhicules qui sont «trop fréquents».
En janvier 2023, Sopraseuth avait plaidé coupable d’avoir en sa possession une arme à feu prohibée non chargée, soit un fusil à pompe, avec des munitions facilement accessibles. Ces munitions étaient dans un sac situé tout près d’un autre sac où se trouvait l’arme à feu.
Le tout s’est déroulé lors d’une tentative d’intimidation contre une personne dont l'identité est protégée. Sopraseuth ainsi que trois autres coaccusés étaient présents dans un véhicule, et ils étaient vêtus de cagoules, de masques et de gants.
Cet événement a eu lieu le 15 février 2022, à Montréal, soit le même jour où a débuté sa détention préventive à la prison de Bordeaux.
Sopraseuth avait également plaidé coupable dans deux autres dossiers, soit tentative de vol et vol d’un véhicule. Dans les deux cas, il s’agissait de Honda CRV noir.
Ces événements remontent au 13 janvier 2022.
Mais le passé criminel du jeune homme remonte à encore plus loin. Selon son rapport présentenciel, Sopraseuth a des démêlés avec la justice depuis l’âge de 16 ans, «principalement pour des vols de véhicules et des introductions par effraction [...] Son parcours judiciaire fait état d’une grande difficulté à se conformer aux conditions imposées».