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Un rapport sur l'annulation du Défilé de la Fierté le 7 août dernier, produit par Philippe Schnobb, attribue la situation à des problèmes de communication et de structure au sein de l’organisation.
Le directeur général et son équipe se seraient même retrouvés devant un fait accompli, alors que l’événement aurait été annulé sans même qu’ils en aient donné l’autorisation. Des médias ont même annoncé l’annulation avant même l’organisation.
«Je conclus que le défilé a été annulé à cause d’un quiproquo, après une série d’échanges chaotiques, causés par des problèmes de communications accentués par une réaction trop rapide de certaines personnes clés dans la chaîne opérationnelle et une réaction trop lente de la part de certaines autres», écrit l’ex-président du conseil d’administration de la Société de transport de Montréal et journaliste.
Le fait que la plupart des échanges se soient déroulés au téléphone, alors qu’il «aurait été visiblement plus sage de former une cellule de crise pour prendre une décision éclairée» aurait également aggravé la situation.
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Une centaine d’heures d’entretiens et d’analyse ont permis à M. Schnobb de conclure que le défilé de Fierté Montréal n’a pas été annulé «volontairement» ou «par malice», mais plutôt en raison d’«informations mal comprises et non validées transmises à l’externe».
L’annulation du défilé, devant se dérouler le 7 août dernier, avait été expliquée par des «raisons de sécurité» et d’un «manque de ressource» par le directeur de l’événement, Simon Gamache. Il avait indiqué que plus de 80 bénévoles manquaient au moment où devait avoir lieu le défilé.
M. Schnobb précise qu’un «manque d’encadrement et une surcharge de travail» d’une personne clé dans l’organisation du défilé aurait pu «mener à l’oubli de recruter suffisamment de personnes pour assurer le maniement des barricades nécessaires à la fermeture des intersections».
Il ajoute que le contexte post-pandémie a rendu le recrutement de main-d’œuvre difficile pour plusieurs festivals.
Un changement de garde au sein de la gouvernance de Fierté Montréal a également pu mener à certaines de ces erreurs.
Selon M. Schnobb, Fierté Montréal devrait procéder à une «refondation» de l’organisation afin d’assurer «aux parties prenantes que [l’organisation] est en mesure d’organiser un festival annuel qui, avec un budget de 6 millions de dollars, est un des 10 événements en importance dans le calendrier événementiel de Montréal.»
«Cette refondation devrait commencer par une redéfinition du statut de membre. Au cours de mes travaux, j’ai constaté que l’assemblée générale des membres compte moins de 20 personnes, ce qui me semble inadéquat pour assurer une saine gouvernance», poursuit-il.
Également, les compétences requises pour siéger au conseil d’administration devraient être revues pour faire en sorte que ses membres soient en mesure d’appuyer convenablement la direction générale.
Philippe Schobb a élaboré une liste de 13 recommandations visant à améliorer la prise de décision, la logistique, la gestion de crise et la gouvernance entourant l’organisation du défilé de Fierté Montréal.
Celles-ci concernent notamment la mise sur pied d’un plan de mesures d’urgence entourant l’organisation de l’événement, une meilleure communication avec l’équipe de direction, la rémunération du personnel encadrant l’événement, une formation sur la gestion de crise et la mise en place d’un plan stratégique pour l’organisation.
La liste exhaustive des recommandations peut être retrouvée dans le sommaire du rapport.