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À Montréal, le premier défilé de la Fierté a eu lieu en 1979.
Les festivités ont énormément évolué depuis une quarantaine d'années, au point où certains se demandent si la semaine de la Fierté est toujours nécessaire.
Pour les organismes qui travaillent au quotidien avec des membres de la communauté LGBTQ+, la question ne se pose cependant même pas !
Raphaël Provost, le directeur du JAG, un organisme œuvrant à la sensibilisation et au soutien des membres de la communauté LGBTQ+ de la Montérégie, était de passage au bulletin Noovo Le Fil 17 afin de discuter de la question.
Pour M. Provost, il est important de souligner qu’un événement comme le festival Fierté Montréal ne pourrait pas être tenu partout dans le monde et qu’il est important d’être conscient de ce privilège.
«Il ne faut pas oublier que cet événement n’est pas qu’une fête, insiste M. Provost. C’est une occasion de mettre en lumière la communauté LGBTQ+, mais aussi plein d’initiatives, comme des organismes comme le nôtre, qui soutient toute une communauté et qui fait de la sensibilisation partout. Ce n’est pas juste un party, la Fierté.»
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Le directeur du JAG ajoute qu’il peut parfois être difficile d’être un membre de la communauté LGBTQ+ à l’extérieur des grands centres comme Montréal, et qu’il est possible de ressentir de l’isolement.
À ceux qui pourraient plaider en faveur d’une Fierté pour les hétérosexuels, M. Provost répond que l’hétérosexualité n’est considérée nulle part comme étant un «problème».
«Je disais que des festivités comme la Fierté ne peuvent pas se dérouler partout. S’il y avait une Fierté [hétéro], je ne pense pas qu’il y aurait de problème. Si je suis là aujourd’hui, c’est pour en parler.»
M. Provost souligne que les festivités de la Fierté permettent de donner une voix à beaucoup de gens qui ne l’ont pas au courant de l’année. «C’est important que l’on puisse célébrer fièrement qui on est tout le temps, et c’est ce qu’on veut faire», insiste-t-il.
Le directeur du JAG indique que son organisme reçoit beaucoup d’appels et de messages au quotidien. Il tient même environ cinq rencontres avec des gens en recherche d’aide par jour.
«C’est quotidien, ça parle. J’aimerais ça arrêter de travailler et ne plus avoir de travail comme directeur général d’un organisme communautaire comme le JAG, mais ce n’est pas pour demain matin, malheureusement», soutient M. Provost.