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Un policier abat un chien en pleine rue à Montréal

L'animal, qui n'était pas tenu en laisse par son propriétaire selon le SPVM, aurait tenté de mordre des passants.

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Un policier abat un chien en pleine rue à Montréal Un policier abat un chien en pleine rue à Montréal

Le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) a abattu un chien qui aurait tenté de mordre des passants dimanche dernier dans le quartier Saint-Michel, sur la 15e avenue. Après avoir recueilli des témoignages, la police a indiqué à CTV News que le propriétaire aurait perdu le contrôle de l’animal, qui n’était pas tenu en laisse.

Avertissement: le contenu de la vidéo suivante pourrait ne pas convenir à tous les auditoires.

Des agents se sont rendus sur les lieux après avoir reçu plusieurs signalements au 911 au sujet de ce chien en apparence agressif.

Selon la police, l’agent n’a eu d’autre choix que de faire feu sur le chien après avoir évalué immédiatement le niveau de danger.

Dans une vidéo d'une caméra de surveillance rendue publique sur les réseaux sociaux, on voit le chien s’approcher assez rapidement du policier, qui ne met que quelques secondes avant d’abattre l’animal par balle. Avant les coups de feu, on aperçoit des témoins s'éloigner de l'animal et assister à l'intervention de l'agent.

Un voisin consulté par CTV News a affirmé que le chien en question avait tenté d'attaquer son chien de compagnie, qu'il a fait rentrer à l'intérieur.

D'après l'information recueillie par Noovo Info auprès du reste du voisinage, le chien abattu dimanche fuyait souvent et a souvent été aperçu errant entre le boulevard Crémazie et la rue Jarry. La police a d'ailleurs déjà capturé l'animal par le passé.

L'opinion locale sur le comportement du chien est partagée; certains voisins le trouvaient amical, d'autres le trouvaient agressif.

L'avocate Anne-France Goldwater, célèbre pour son implication pour la cause animalière, dénonce quant à elle l'action des policiers.

«J'ai été vraiment déçu de voir un policier brandir son arme comme s'il était dans un film d'Hollywood», a-t-elle déclaré en entrevue avec Noovo Info.

«Le chien branlait la queue, il n'était pas en train de grogner et ses oreilles n'étaient pas aplaties. Il approchait le policier, mais de manière très chancelante, très relax, très décontractée», dit-elle.

Mme Goldwater souligne que de tirer sur un animal domestique dans un quartier résidentiel dans une situation qui n’est pas urgente n’est pas une «bonne protection du public».

De par la loi, sur la place publique, un chien doit en tout temps être sous le contrôle d’une personne capable de le maîtriser. L’animal doit être tenu avec une laisse d’au maximum 1,85 m, sauf dans parc à chien. Et pour les chiens de 20 kg ou plus, la laisse doit être attachée à un harnais ou à un licou.

En cas d’infraction à ces règles, les amendes varient de 250$ à 20 000$. Elles peuvent être doublées lorsqu’elles concernent un chien déclaré potentiellement dangereux.

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En effet, à Montréal comme ailleurs, les chiens déclarés potentiellement dangereux sont inscrits à un registre. Des conditions de garde particulières doivent être respectées, comme le port d’une médaille rouge remise avec un permis spécial et d’une muselière.

D’après de l’information dévoilée par La Presse en juin 2025, les plaintes logées à Montréal en raison de chiens au comportement agressif ont augmenté l’année dernière, avec l’ouverture de 523 dossiers.

Avec des informations de CTV News