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À l'instar de plusieurs autres étrangers, ces Canadiens sont détenus en Syrie par les forces kurdes qui s'étaient emparées de la région des mains de Daech.
Un juge a déterminé que quatre Canadiens détenus dans des camps syriens avaient droit à l'aide du gouvernement fédéral pour revenir au pays.
Dans une décision rendue vendredi, le juge de la Cour fédérale Henry Brown a effectivement ordonné à Ottawa de demander le rapatriement des hommes dès qu'il sera raisonnablement possible de le faire et de leur fournir des passeports ou des documents de voyage d'urgence.
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Le juge a déclaré que ces hommes avaient également droit à la présence d'un représentant du gouvernement fédéral qui ferait le voyage en Syrie pour aider à faciliter leur libération une fois que leurs ravisseurs auront accepté de les remettre aux autorités canadiennes.
Les Canadiens font partie des nombreux ressortissants étrangers dans les camps et centres de détention syriens gérés par les forces kurdes qui ont repris la région déchirée par la guerre à Daech (le groupe armé État islamique).
Parmi eux, Jack Letts, dont les parents John Letts et Sally Lane ont mené une campagne publique pour faire pression sur Ottawa pour qu'il vienne à son aide. Les parents disent qu'ils n'ont vu aucune preuve que leur fils est devenu un combattant terroriste, ajoutant que Jack Letts s'est opposé à Daech et a même été jugé pour avoir publiquement condamné le groupe.
Les membres de la famille de ces hommes, ainsi que de plusieurs femmes et enfants, ont fait valoir devant les tribunaux qu'Affaires mondiales Canada devait organiser leur retour, affirmant que refuser de le faire violait la Charte des droits et libertés.
Lawrence Greenspon, un avocat de tous les demandeurs, à l'exception de Jack Letts, a conclu cette semaine un accord avec le gouvernement fédéral pour ramener à la maison six Canadiennes et 13 enfants.
«C'est ce que nous espérions», a déclaré M. Greenspon vendredi.
«Avec l'accord du gouvernement canadien, les femmes et les enfants vont être ramenés à la maison. Et maintenant, à la suite de l'ordonnance de ce juge, les quatre hommes qui se trouvent dans les prisons du nord-est de la Syrie seront également ramenés à la maison par Affaires mondiales Canada.»
Dans la décision, le juge Brown a déclaré que le moins que l'on puisse dire est que les femmes et les enfants canadiens faisant partie du dossier avaient été gardés dans de piètres conditions dans les camps. Il a évoqué des conditions de surpeuplement et d'insalubrité, et des détentions sans inculpation ni procès.
On est sans nouvelles des hommes depuis 2019, a dit le juge, mais les indications laissent croire à des circonstances encore pires pour eux.