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La Section des crimes majeurs du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) a annoncé lundi avoir procédé à l’arrestation d’un deuxième suspect pour le meurtre de Claudia Iacono, qui avait été assassinée au volant de sa voiture le 16 mai dernier.
Le suspect de 30 ans, qui n’est pas nommé par le SPVM, est présentement détenu à Toronto pour possession d’une arme à feu. Il comparaîtra par visioconférence d'ici mardi matin au palais de justice de Montréal. Il sera accusé de meurtre prémédité.
Un premier suspect, Joel Richard Clarke, un résident de Brampton en Ontario âgé de 28 ans, avait été arrêté par la Police provinciale de l'Ontario à la demande de la Section des crimes majeurs du SPVM au début du mois de juin dernier.
D'après l'enquête menée par le SPVM, l'homme arrêté lundi aurait planifié le meurtre de Claudia Iacono, qui aurait ensuite été commis par Clarke.
Claudia Iacono, 39 ans, était la conjointe d'Anthony Gallo, l’un des fils de Moreno Gallo, un défunt mafioso montréalais. Moreno Gallo a été lui-même assassiné au Mexique en 2013.
Questionné à ce sujet par la journaliste Cindy Sherwin de CTV News en mai dernier, le chef du SPVM, Fady Dagher, se disait inquiet de l'ampleur du meurtre de Mme Iacono.
M. Dagher partageait en effet cette préoccupation: si, comme on le soupçonne, l'assassinat est lié au crime organisé, ce serait la première fois dans l’histoire de Montréal qu’une femme est visée.
«C’est préoccupant. Je vais être honnête avec vous, en tant que chef, j’ai pensé : "attendez un instant, avons-nous franchi une limite?" C’est notre préoccupation actuellement. Nous enquêtons pour savoir ce qui est arrivé à cette personne à ce moment-là», a mentionné M. Dagher.
Le journaliste spécialisé en affaires criminelles à La Presse Daniel Renaud abondait alors dans le même sens lors d'une entrevue diffusée sur les ondes de Noovo Info.
À VOIR | Crime organisé: si Claudia Iacono a été visée délibérément, «la mafia n’a plus d’éthique»
«Si Mme Iacono a été visée délibérément, on a enfreint une règle non écrite au sein de la mafia voulant qu’on ne s’attaque ni aux femmes ni aux enfants en bas âge, à moins que ceux-ci soient impliqués dans les affaires de la mafia», insistait le journaliste. Selon lui, ce n'aurait pas été le cas de la défunte.
«Depuis [l'événement], je parle à des gens du milieu criminel, du milieu policier, qui sont bouleversés par ce qui s’est passé, a poursuivi M. Renaud. Si ça se concrétise, ça veut dire que la mafia n’a plus de valeur, n’a plus d’éthique.»
Avec des informations de Marie-Pier Boucher pour Noovo Info et de Cindy Sherwin pour CTV News.