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«Je ne peux pas vous en dire beaucoup, mais nous savons que cela est lié au crime organisé», a expliqué Fady Dagher.
Le meurtre d’une femme en plein jour dans sa voiture mardi après-midi est, selon la police, lié au crime organisé, a confirmé le chef du Service de police de Montréal (SPVM) aux journalistes mercredi.
Ce texte est une traduction d'un article de CTV News
«Je ne peux pas vous en dire beaucoup, mais nous savons que cela est lié au crime organisé», a expliqué Fady Dagher.
M. Dagher a également partagé une préoccupation: si en effet, comme on le soupçonne, la mort par balle est liée au crime organisé, ce serait la première fois dans l’histoire de Montréal qu’une femme est visée.
«C’est préoccupant. Je vais être honnête avec vous, en tant que chef, j’ai pensé : "attendez un instant, avons-nous franchi une limite?" C’est notre préoccupation actuellement. Nous enquêtons pour savoir ce qui est arrivé à cette personne à ce moment-là», a mentionné M. Dagher.
Mardi, une femme de 39 ans a été atteinte par plusieurs coups de feu alors qu’elle conduisait sa voiture dans un stationnement, dans l’arrondissement montréalais de Côte-des-Neiges–Notre-Dame-de-Grâce.
La victime est Claudia Iacono, propriétaire du Salon Deauville Coiffure Spa, où la fusillade mortelle a eu lieu, ont indiqué des sources à Noovo Info.
Daniel Renaud, journaliste montréalais qui couvre depuis de nombreuses années les enquêtes policières et le crime organisé pour La Presse, a également expliqué que s’attaquer à une femme serait un nouveau territoire pour la mafia.
M. Renaud soutient qu’il existe des «règles non-écrites selon lesquelles on ne touche pas aux femmes ni aux enfants s’ils ne sont pas impliqués dans des activités mafieuses».
Il affirme avoir parlé à de nombreuses personnes, y compris des personnes «dans le monde de la pègre», qui lui ont dit que ce qui avait été fait «est impardonnable».
Lors d’une interview avec CTV News, M. Renaud a exposé la voie probable de l’enquête que la police de Montréal suivrait pour déterminer pourquoi Mme Iacono a été tuée, ce qui inclurait, selon lui, trois hypothèses.
«Tout d’abord, ils vérifieront si Mme Iacono a été tuée sur l’ordre de quelqu’un de proche d’elle, car il est normal, lors d’une enquête sur un meurtre, que la police soupçonne d’abord les personnes autour de la victime», a souligné M. Renaud.
Deuxièmement, la police examinera si elle a été visée en raison de quelque chose dans laquelle elle aurait pu être impliquée, pour voir si elle a été ciblée dans le cadre d’un règlement de comptes, a-t-il ajouté.
«Troisièmement, ils verront si elle a été tuée en raison du lien entre son mari et la mafia montréalaise», a conclu M. Renaud.
Le mari de Iacono, Antonio Gallo, est le fils de Moreno Gallo, un homme lié au crime organisé qui a été assassiné dans un restaurant d’Acapulco le 10 novembre 2013.