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Un jeune couple de Repentigny prévient les autres Québécois : la présente vague d’infection à la COVID-19 est grave.
Ce contenu provient de CTV News.
Malgré leurs symptômes, ils disent avoir été incapables de se faire dépister. Aucun test rapide n’était disponible et plusieurs cliniques les ont refusés.
Marissa De Medeiros, 22 ans, et son fiancé Louis Bracchi Civitillo, 22 ans également, ont commencé à se sentir malades le 26 décembre, au lendemain d’une petite réunion familiale à Noël.
«Nous avons respecté les restrictions, mais avons quand même fini par attraper [la COVID-19], a raconté Marissa De Medeiros à CTV News, mercredi. Personne ne l’avait dans la maison, c’était quelqu’un qui est entré en contact avec quelqu’un autre, et maintenant tout le monde l’a.»
Marissa et Bracchi disent avoir visité deux centres de dépistage sans rendez-vous mardi pour confirmer leur contamination, mais n’ont pas été admis.
«La personne qui accueillait les voitures à l’entrée nous a avisés que si nous ne venons pas à 6h du matin, nous n’avons aucune chance de nous faire tester», a relaté Marissa.
Le couple double vacciné s’est donc réveillé tôt mercredi pour y aller d’une autre tentative. À leur arrivée dans un centre de triage de Mascouche à 6h, leur véhicule était le dernier d’une file d’attente d’au moins deux kilomètres, selon leurs estimations.
«Ils nous ont dit que c’était trop achalandé. Avec la file qu’il y avait en matinée, nous serions passés à 15h pour nous faire dire que nous ne pourrions pas nous faire tester», a déploré Bracchi Civitillo. «Ce n’est pas vraiment rassurant de savoir que le premier ministre nous demande d’aller nous faire tester pour être certain que nos chiffres sont précis, mais qu’on se fait dire de rester chez nous par les centres.»
Marissa et Bracchi ne sont pas seuls dans leur lutte pour savoir s’ils ont le virus.
Dans tout le Grand Montréal, les centres de dépistage affichent complet; certains n’ont plus de disponibilités en 2021.
«Je sais que le gouvernement fait ce qu’il peut et j’apprécie leur effort», a souligné Marissa De Medeiros. «En même temps, nous faisons tout ce qu’ils veulent, mais nous avons besoin de plus de centres de dépistage ouverts, plus d’endroits pour permettre aux gens de se faire tester rapidement. Et plus de tests rapides.»
Mardi, le directeur du programme de vaccination du Québec, Daniel Paré, a avoué que les centres fonctionnent à présent à la limite de leur capacité et que les tests PCR ne devraient maintenant être demandés que par des patients symptomatiques. Certaines personnes ont rapporté de longs délais quant à l’obtention de leur résultat.
«Les gens doivent s’isoler en cas de symptômes et prendre des précautions de base. Et pour ceux qui ont des tests rapides, utilisez-les avec jugement», a prévenu Daniel Paré. «Nous en sommes à un stade où nous devons nous protéger dans nos centres de triage et nous continuerons d’optimiser notre capacité d’admission.»
Marissa De Medeiros insiste : elle a tenté de mettre la main sur des tests rapides, en vain.
«Nous avons vérifié tous les endroits près de nous et ils n’ont plus de tests rapides, pas plus qu’ils ne savent quand ils en recevront de nouveau», a-t-elle mentionné. «C’est incroyable. Comment pouvons-nous être en sécurité et se faire tester pour préserver la sécurité des autres quand nous n’avons même pas la chance de prendre les mesures adéquates pour s’en assurer?»
Le ministère de la Santé a annoncé le recensement de 13 149 nouveaux cas de COVID-19 en 24 heures au Québec, mercredi. La santé publique a également fait état de 10 nouveaux décès et d’une hausse de 102 hospitalisations.
Marissa De Medeiros et Bracchi Civitillo disent qu’ils tenteront de se présenter à un centre de dépistage à 4h jeudi pour tenter leur chance à nouveau.