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«Des piétons et cyclistes continuent d'être tués et gravement blessés à un rythme qui donne le vertige.»
Deux ans après la mort de la petite Mariia, happée par une voiture alors qu'elle était sur le chemin de l'école à Montréal, le collectif Pas une mort de plus réclame au gouvernement du Québec la création d'un poste de Protecteur en sécurité routière.
«Le plan d'action en sécurité routière 2023-2028 ne sera pas suffisant pour réduire le nombre de collisions graves ou mortelles dont sont victimes nos enfants, ni à favoriser leurs déplacements actifs, puisqu'il n'établit pas de normes de sécurité», affirme le collectif vendredi dans un communiqué acheminé aux médias.
«Des piétons et cyclistes continuent d'être tués et gravement blessés à un rythme qui donne le vertige.»
Le groupe demande au gouvernement de s’inspirer de la Loi sur la santé et la sécurité du travail (LSST) pour adopter une Loi sur la sécurité des usagers de la route et de nommer un Protecteur en sécurité routière pour veiller à son application.
Le collectif souhaite que le rôle du Protecteur en sécurité routière soit, entre autres, de déployer des inspecteurs, d'identifier les zones dangereuses, de recevoir les plaintes des citoyens et les rapports de coroners, et d’exiger des correctifs de la part des gestionnaires des chemins publics.
«Nous savons comment réduire les risques à la source dans le domaine de la sécurité routière. L’approche Vision zéro, récemment adoptée par Québec et par de nombreuses municipalités à travers la province, est claire sur la démarche systémique à adopter pour que les rues, les véhicules, les vitesses et les comportements préviennent les collisions graves et mortelles. Il ne manque qu’une loi et un Protecteur pour l'appliquer», souligne le groupe.
À voir aussi : «On veut que nos enfants se rendent à l’école»: un collectif réclame davantage de sécurité autour des écoles
Un rassemblement commémoratif aura lieu ce vendredi matin à l'endroit où la petite Mariia, 7 ans, a été tuée le 13 décembre 2022. Le groupe doit se rassembler à 7h30 au parc des Royaux puis marcher jusqu'à l'école Jean-Baptiste-Meilleur sur la rue Fullum.
Plusieurs représentants d'organismes seront présents dont ceux de Piétons Québec, Vélo Québec, du Syndicat des brigadiers et brigadières de Montréal, du Regroupement des Comités de Parents autonomes du Québec, du Regroupement des écoquartiers et de la Coalition mobilité active Montréal.
Des élus(es) des différents paliers de gouvernement seront aussi présents. La députée solidaire de Sainte-Marie–Saint-Jacques, Manon Massé, et le responsable solidaire en matière de Transports et de Mobilité durable, Etienne Grandmont, ont fait savoir par communiqué qu'ils participeront à la commémoration.
Selon les organisateurs de l'événement, des représentants de la Ville de Montréal, du Parti québécois et du bureau de Steven Guilbault doivent aussi y être.
Rappelons que Juan Manuel Becerra Garcia, coupable de la mort de la petite Ukrainienne Mariia Legenkovska, a écopé en juin dernier d'une peine de 12 mois d’emprisonnement dans la collectivité, en plus de 12 mois de probation.
Garcia, 46 ans, est l’automobiliste qui a causé la mort de la fillette de 7 ans après l’avoir frappée au volant de son véhicule tandis qu’elle marchait vers l’école avec son frère et sa sœur dans l’arrondissement Ville-Marie à Montréal, en décembre 2022, et avait fui les lieux.
Avec des informations d'Audrey Bonaque, Noovo Info.