Donald Trump a publié lundi son plan en 20 points pour mettre fin à la guerre dans la bande de Gaza, qui doit encore être accepté par les parties, prévoyant notamment qu'il préside un comité supervisant la transition dans le territoire palestinien.
C’est Donald Trump qui présidera le comité supervisant la transition à Gaza dont aucun habitant ne sera déplacé de force, selon le plan en 20 points.
Il prévoit la fin «immédiate» de la guerre déclenchée à Gaza par l'attaque du Hamas du 7 octobre 2023 et un retrait par étapes des forces israéliennes. Tous les otages devront être libérés dans les 72 heures suivant le feu vert d'Israël.
Trump présidera un «comité de la paix» comptant parmi ses membres l'ancien premier ministre britannique Tony Blair. Le territoire palestinien serait gouverné par un comité palestinien «apolitique et technocratique» gérant les affaires courantes et excluant le Hamas.
Parmi les autres points clé du plan, les états-Unis travailleront avec des «partenaires arabes et internationaux pour mettre en place une Force internationale de stabilisation (ISF) qui doit être immédiatement déployée à Gaza». Cette force formera et fournira un soutien à des «forces de police palestiniennes approuvées» et aura des consultations avec la Jordanie et l'Egypte.
«Personne ne sera forcé à quitter Gaza», dit le texte, alors que Donald Trump avait pourtant évoqué il y a quelques mois l'idée de vider le territoire de ses habitants.
«Nous encouragerons les gens à rester et leur offrirons l'occasion de construire un Gaza meilleur.»
Netanyahou en faveur
«Je soutiens votre plan pour mettre fin à la guerre à Gaza, qui nous permet d'atteindre nos buts de guerre», a déclaré Netanyahou. «Tous nos otages, les vivants et les morts, vont tout de suite rentrer à la maison. Le Hamas sera désarmé. Gaza sera démilitarisée. Israël va [y] conserver la responsabilité de la sécurité, y compris pour un périmètre de sécurité, pour un certain temps.»
Le premier ministre d'Israël a ajouté que «si le Hamas rejette votre plan, monsieur le président, ou s'ils disent l'accepter mais font ensuite tout pour le bloquer, Israël va terminer le travail soi-même».
Vers un retrait progressif d'Israël à Gaza?
Donald Trump a déclaré lundi qu'Israël se retirera de Gaza «par étapes» dans le cadre d'un accord pour mettre fin à la guerre à Gaza.
«En collaboration avec la nouvelle autorité de transition à Gaza, toutes les parties conviendront d'un calendrier pour le retrait des forces israéliennes par étapes», a annoncé le président américain.
«Quelque chose de grand au Moyen-Orient»
Le président américain s'était dit «très confiant» en recevant son invité à la Maison-Blanche.
«Nous avons une réelle chance d’atteindre quelque chose de grand au Moyen-Orient. Tout le monde est prêt pour quelque chose de spécial, une première», avait écrit Donald Trump dimanche sur sa plateforme Truth Social.
Selon sa porte-parole Karoline Leavitt, le républicain s’attend à ce que «les deux parties» acceptent le nouveau plan soumis par Washington.
Par ailleurs, le premier ministre israélien a présenté ses excuses lundi au premier ministre du Qatar pour les frappes israéliennes ayant visé le Hamas dans ce pays, lors d'un appel téléphonique depuis la Maison-Blanche, a indiqué à l'AFP un diplomate.
Le diplomate, s'exprimant sous couvert d'anonymat, a déclaré que M. Netanyahou avait exprimé ses regrets pour la violation de la souveraineté du Qatar et la mort d'un garde de sécurité qatari lors des frappes de septembre.
De son côté, la Maison-Blanche a affirmé que Netanyahu a promis au Qatar de ne pas frapper à nouveau et que ce dernier et Israël vont collaborer avec les États-Unis pour résoudre leurs «griefs mutuels».
«Pas impossible»
En neuf mois, le président américain n’a jamais remis en cause son soutien à Israël. Mais ses idées pour mettre fin au conflit déclenché le 7 octobre 2023 par l’attaque du Hamas ont beaucoup varié.
Quant à Benjamin Netanyahou, il tient toujours un discours guerrier, promettant de «finir le travail» face au Hamas, mais il est isolé à l’international et confronté dans son pays à des manifestations pour un cessez-le-feu.
L’attaque du 7 octobre a entraîné du côté israélien la mort de 1 219 personnes, en majorité des civils, selon un bilan établi par l’AFP à partir de données officielles. Sur les 251 personnes enlevées durant l’attaque, 47 sont toujours retenues à Gaza, dont 25 considérées comme mortes par l’armée israélienne.
L’offensive israélienne menée en représailles sur Gaza a fait 66 055 morts, en majorité des civils, selon les chiffres du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas, jugés fiables par l’ONU.
Avec de l'information de The Associated Press
