Le président Donald Trump a déclaré dimanche que la présidente mexicaine Claudia Sheinbaum avait rejeté sa proposition d'envoyer des troupes américaines au Mexique pour lutter contre le trafic de drogue, par crainte des puissants cartels du pays.
Ces propos de Donald Trump interviennent un jour après que Mme Sheinbaum a confirmé que Donald Trump l'avait pressée, lors d'un appel téléphonique le mois dernier, d'accepter un rôle plus important de l'armée américaine dans la lutte contre les cartels de la drogue au Mexique.
Donald Trump a affirmé qu'il était «vrai» qu'il avait proposé l'envoi de troupes au Mexique et a vivement critiqué Mme Sheinbaum pour avoir rejeté cette idée.
«Eh bien, elle a tellement peur des cartels qu'elle ne peut pas marcher, alors vous savez que c'est la raison», a indiqué Donald Trump aux journalistes à bord d'Air Force One dimanche. «Et je pense que c'est une femme charmante.»
«La présidente du Mexique est une femme charmante, mais elle a tellement peur des cartels qu'elle n'arrive même pas à réfléchir correctement.»
La présence militaire américaine le long de la frontière sud avec le Mexique n'a cessé de s'accroître ces derniers mois, suite à l'ordre donné par Donald Trump en janvier de renforcer le rôle de l'armée dans la lutte contre le flux migratoire.
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Le Commandement Nord des États-Unis a déployé des troupes et du matériel à la frontière, a renforcé les vols de surveillance habités pour surveiller le trafic de fentanyl le long de la frontière et a demandé que les forces spéciales américaines soient davantage habilitées à collaborer étroitement avec les forces mexicaines menant des opérations contre les cartels.
Mais Mme Sheinbaum a déclaré que l'intervention des troupes américaines au Mexique allait trop loin.
«Il m'a demandé : 'Comment pouvons-nous vous aider à lutter contre le trafic de drogue ? Je propose que l'armée américaine intervienne et vous aide.' Et vous savez ce que je lui ai répondu ? 'Non, Président Trump', a-t-elle expliqué samedi. La souveraineté ne se vend pas. La souveraineté est aimée et défendue.»
Elle a ajouté avoir dit à Donald Trump que leurs deux pays «peuvent travailler ensemble, mais vous sur votre territoire et nous sur le nôtre ».
En février, Donald Trump a qualifié d'«organisations terroristes étrangères» de nombreux gangs et cartels faisant entrer de la drogue aux États-Unis, limitant leurs déplacements et dotant les forces de l'ordre de ressources supplémentaires pour les combattre.
Mais la position de Mme Sheinbaum — et la réponse de Donald Trump — suggèrent que la pression américaine en faveur d'une intervention militaire unilatérale pourrait créer des tensions entre les deux dirigeants, après la coopération en matière d'immigration et de commerce au début du second mandat de Donald Trump.
Donald Trump a expliqué que l'armée américaine était nécessaire pour endiguer le fléau du fentanyl aux États-Unis.
«Ce sont de mauvaises nouvelles», a ajouté Donald Trump à propos des cartels. «Si le Mexique souhaitait de l'aide contre les cartels, nous serions honorés d'intervenir. Je le lui ai dit. Je serais honoré d'intervenir. Les cartels tentent de détruire notre pays.»
La Maison Blanche a également lié ses efforts pour réduire le flux de fentanyl au plan tarifaire de Donald Trump, affirmant qu'il souhaite tenir le Mexique, le Canada et la Chine responsables de l'endiguement du flux de drogue vers les États-Unis.
