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Donald Trump a menacé jeudi «d'aller tuer» les membres du Hamas s'ils «n'arrêtaient pas de tuer des gens» à Gaza, après avoir dit mardi que les exécutions sommaires menées par le mouvement islamiste palestinien ne le «dérangeaient pas».
«Si le Hamas continue à tuer des gens à Gaza, ce qui n'était pas prévu dans l'accord, nous n'aurons pas d'autre choix que d'aller les tuer», a écrit le président américain sur son réseau Truth Social.
Il n'a donné aucun autre détail, alors que cette formulation semble suggérer une intervention américaine directe sur le terrain.
Le Hamas a diffusé mardi une vidéo montrant des exécutions sommaires de «collaborateurs» présumés en pleine rue à Gaza-ville.
Interrogé à ce sujet le même jour, Donald Trump avait déclaré: «Ils ont tué un certain nombre de membres de gangs et cela ne m'a pas beaucoup dérangé, pour être franc avec vous».
Il avait déclaré mardi que les États-Unis étaient prêts à «désarmer» le mouvement islamiste palestinien par la force, avant de préciser par la suite qu'il ne serait «pas nécessaire (d'engager des) soldats américains» pour cela.
Mercredi, Brad Cooper, le chef du Commandement militaire américain pour le Moyen-Orient, avait déjà appelé le Hamas «à cesser de tirer sur les civils palestiniens».
Depuis l'entrée en vigueur du cessez-le-feu vendredi après deux ans de guerre avec Israël déclenchée par l'attaque du Hamas le 7 octobre 2023, des journalistes de l'AFP ont vu des membres des forces de sécurité du mouvement islamiste déployés dans plusieurs villes de la bande de Gaza, sur des marchés ou sur des routes.
Elles ont exécuté huit «collaborateurs» présumés d'Israël en pleine rue à Gaza-ville, selon une vidéo diffusée mardi par le Hamas que l'AFP n'a pas pu authentifier.
Après plusieurs jours d'échauffourées, des témoins avaient signalé mardi à l'AFP d'«intenses» combats dans l'est de Gaza-ville, dans le quartier de Choujaïya, opposant selon eux une unité affiliée au Hamas à des clans et gangs armés dont certains seraient soutenus par Israël.
La «Force dissuasive», organe récemment créé au sein de l'appareil sécuritaire du Hamas, «mène une opération» pour «neutraliser des personnes recherchées», avait indiqué à l'AFP une source de sécurité palestinienne à Gaza.
Donald Trump avait déjà été interrogé dimanche sur les opérations menées par le Hamas et avait déclaré: «Ils veulent mettre fin aux problèmes. Ils ont été transparents à ce sujet. Et nous leur avons donné notre accord pour une certaine période de temps.»