Aux yeux du Parti conservateur du Québec (PCQ), le tramway n’est pas la solution afin d’améliorer la mobilité à Québec. Il faudrait plutôt privilégier un projet pilote de transport collectif gratuit et l’investissement dans l’électrification de la flotte d’autobus du Réseau de transport de la Capitale (RTC).
Dans un communiqué publié jeudi, le PCQ montre du doigt le coût final du tramway de Québec et soutient que l’électrification de la flotte complète du RTC coûterait moins de 100 millions de dollars, «soit 100 fois moins cher que le tramway», et que la gratuité du transport collectif est estimée à 80 millions de dollars par année.
«La journée que le gouvernement va officiellement abandonner le projet de tramway, il faut s’assurer qu’il n’y aille pas une fuite des capitaux vers Montréal», a déclaré le chef conservateur Éric Duhaime.

«Les citoyens de Québec ont besoin de voir s’améliorer la mobilité dans la ville, notamment avec un troisième lien et un système de transports en commun flexible qui s’ajustera à la demande.»
Les conservateurs affirment qu’une présence d’autobus électriques dans la Capitale-Nationale n’engendrerait pas de pollution sonore, ne nécessiterait pas l’abatage de 1000 arbres centenaires et encouragerait davantage de citoyens à se tourner vers le transport en commun, puisqu’ils seraient gratuits. «D’ailleurs, les villes de Beloeil et Mont-Tremblant ont récemment utilisé cette approche avec succès», indique le parti politique.
«L’autobus permet de desservir une plus grande partie de la population, qui se verra refiler une partie de la facture», ajoute le PCQ.
M. Duhaime a par ailleurs souligné que le tramway devient de moins en moins populaire au sein de la population et que les politiciens «commencent à reculer» sur le projet.
«Bruno Marchand (le maire de Québec, NDLR) évoque un plan B, Geneviève Guilbault demande l’acceptabilité sociale, François Legault ne ferme pas la porte à un référendum et les autres députés de la CAQ ont également fait valoir publiquement leur opposition au projet», a-t-il déclaré dans le communiqué.
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Pendant ce temps, l'administration Marchand a annoncé qu'elle accélère le pas afin de compléter les acquisitions immobilières en lien avec le projet de tramway.
Plus de 90 % des 415 dossiers d'acquisitions prévues concernent l'achat de bandes de terrain ou l'obtention de servitudes. Jusqu'à maintenant, la Ville de Québec a réussi à s'entendre avec 205 propriétaires.
Les coûts de ces acquisitions n'ont toutefois pas été révélés. La ville veut conclure le processus avant avril 2024 afin de pouvoir lancer les travaux de construction des infrastructures.
Avec de l'information de Denis Langlois pour Noovo Info.

