Société

Des personnes en fauteuils roulants affirment que le REM n'est pas assez accessible

Alors que les personnes valides peuvent marcher de la Gare Centrale à Bonaventure entièrement sous terre en moins de cinq minutes, les utilisateurs de fauteuils roulants doivent emprunter un itinéraire alternatif plus long.

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(CTV News)

Malgré les promesses d'un REM entièrement accessible, les personnes à mobilité réduite disent avoir encore de la difficulté à utiliser le nouveau système de transport en commun. 

Le système de tramway annonce par exemple une liaison accessible aux fauteuils roulants entre sa station Gare Centrale et le métro. Mais alors que les personnes valides peuvent marcher de la Gare Centrale à Bonaventure entièrement sous terre en moins de cinq minutes, les utilisateurs de fauteuils roulants doivent emprunter un itinéraire alternatif plus long.

Ce texte est une traduction d'un article de CTV News.

Tout d’abord, vous sortez par un stationnement achalandé et traversez la rue De La Gauchetière. Ensuite, vous allez jusqu'à l'ascenseur de l'autre côté de la rue, qui vous emmène au terminal de bus. Traversez la plate-forme et il y a... un autre ascenseur. Vous voilà enfin arrivé à la station Bonaventure.

Le trajet complet prend environ 10 minutes et les défenseurs affirment que les ascenseurs tombent fréquemment en panne.

«Le REM nous a été vendu comme la huitième merveille du monde en matière d'accessibilité. C'est ce qu'on nous a dit», a dit Steven Laperrière, directeur général du RAPLIQ, un groupe qui fait la promotion de l'accessibilité au Québec.

M. Laperrière est d'avis que jusqu'à présent, le REM n'a pas un bon bilan.

Selon les médias sociaux du REM, il y a eu une trentaine de pannes d'ascenseurs au cours des deux mois et demi qui ont suivi l'ouverture du système.

«Lorsque vous utilisez un fauteuil roulant comme moyen de mobilité, vous n'avez aucune option, il n'y a pas de plan B», a mentionné M. Laperrière.

La mairesse de Montréal, Valérie Plante, affirme que la société régionale de transport travaille sur une solution permanente pour l'accessibilité à la Gare Centrale.

«Nous en avons parlé à l'ARTM, laissez-moi vous rassurer, car c'est très problématique», a-t-elle déclaré aux journalistes.

«Je m'attends à ce que cela soit résolu. Il y aura une solution le plus tôt possible parce que nous voulons que tout le monde ait accès aux transports en commun.»

Dans un communiqué, l'ARTM précise qu'«une liaison universellement accessible et entièrement intérieure représente un défi technique majeur. Cependant, une solution importée d'Espagne a été identifiée suite au rejet de près d'une douzaine de solutions étudiées».

N. Laperrière affirme toutefois que cela n’a rien de nouveau. Le RAPLIQ se bat actuellement devant les tribunaux contre Montréal et la Société de transport de la ville, la STM, concernant l'accessibilité du métro.

«Pendant que nous parlons, que nous discutons, que nous allons au tribunal et que nous exerçons des pressions politiques, nos concitoyens, nos amis handicapés, sont toujours confrontés quotidiennement aux mêmes défis. Certaines choses s'améliorent, mais pas assez vite.»