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Ce qu'il faut savoir sur les tensions entre Israël et l'Iran depuis le 7 octobre 2023

Voici un rappel des dernières tensions entre les deux pays.

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Frappes israéliennes en Iran: Téhéran lourdement touchée Frappes israéliennes en Iran: Téhéran lourdement touchée

Après les frappes aériennes menées vendredi par Israël contre l'Iran, rappel des tensions croissantes et attaques entre les deux pays depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza, déclenchée par l'attaque du Hamas palestinien le 7 octobre 2023 sur le sol israélien.

L'Iran soutient le Hamas

«L'Iran soutient la légitime défense de la nation palestinienne», déclare le 8 octobre 2023 l'ex-président iranien Ebrahim Raïssi, au lendemain de l'attaque d'une ampleur inédite lancée contre Israël par des commandos du mouvement islamiste palestinien Hamas, infiltrés depuis la bande de Gaza voisine.

«Le régime sioniste et ses partisans (...) doivent être tenus pour responsables dans cette affaire», ajoute Ebrahim Raïssi, alors que l'Iran ne reconnaît pas l'existence d'Israël.

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Dans le centre de Téhéran, deux immenses banderoles sont déployées, l'une proclame «La grande libération a commencé», l'autre montre le damier noir et blanc du keffieh palestinien recouvrir peu à peu le drapeau blanc et bleu israélien.

Le 28 octobre, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu affirme que «90% du budget militaire du Hamas vient d'Iran. Il (ce pays, ndlr) le finance, il l'organise, il le guide».

Des Gardiens de la révolution tués

Le 25 décembre 2023, les Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique de l'Iran, accusent Israël d'avoir tué un de leurs commandants, Razi Moussavi, dans une frappe en Syrie et promettent de venger sa mort.

Un mois plus tard, cinq membres des Gardiens de la Révolution, dont deux hauts responsables, sont tués à Damas dans une frappe aérienne imputée à Israël. Ebrahim Raïssi menace d'y riposter.

Frappe sur le consulat iranien à Damas

Le 1er avril 2024, une frappe aérienne détruit l'annexe consulaire de l'ambassade iranienne à Damas, tuant notamment selon Téhéran sept membres des Gardiens de la révolution, dont deux hauts gradés.

L'Iran et la Syrie accusent Israël qui n'a ni confirmé ni démenti, mais l'armée israélienne a ensuite affirmé que les victimes de cette frappe étaient des «terroristes» engagés contre Israël.

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L'Iran vise directement Israël

Près de deux semaines après, l'Iran lance le 13 avril une attaque de drones et de missiles vers Israël, première opération militaire visant directement le territoire israélien depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

La défense antiaérienne israélienne intercepte la quasi-totalité des tirs, avec l'aide des Etats-Unis et d'autres alliés. Israël promet de riposter.

Six jours après, des explosions sont rapportées dans le centre de l'Iran. Téhéran en minimise l'impact sans accuser directement Israël, qui ne les revendique pas.

Chefs du Hamas et du Hezbollah tués

Le 31 juillet 2024, le chef politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh, est tué dans une résidence dans le nord de Téhéran, après avoir assisté à la cérémonie d'investiture du nouveau président iranien, Massoud Pezeshkian.

L'Iran, le Hamas et le Hezbollah libanais, soutenus par Téhéran, accusent Israël, qui en assume la responsabilité plusieurs mois plus tard.

Le 27 septembre, le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, est tué dans la banlieue de Beyrouth dans une frappe israélienne. Meurt également à ses côtés un général iranien des Gardiens. Le guide suprême iranien Ali Khamenei affirme que la perte du chef du Hezbollah «ne sera pas vaine».

Tirs de missiles

Quatre jours après la mort de Nasrallah, l'Iran lance « des dizaines de missiles balistiques » sur Israël. Cette attaque est une réponse aux assassinats des chefs du Hamas et du Hezbollah, affirment les Gardiens de la Révolution. L'armée israélienne affirme qu'un «grand nombre» de missiles iraniens ont été interceptés.

Israël riposte le 26 octobre avec des frappes aériennes visant des cibles militaires. Début mai 2025, les deux pays échangeaient des menaces d'un niveau inédit.