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Tarifs en vigueur: Le Canada se retrouve dans un «no man's land», selon un ex-ministre

«C'est une mauvaise nouvelle pour les marchés et pour de nombreux secteurs des deux côtés de la frontière», a dit Peter MacKay.

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Le président Donald Trump, à droite, et le premier ministre canadien Mark Carney participent à une session du sommet du G7, le lundi 16 juin 2025, à Kananaskis, au Canada. Le président Donald Trump, à droite, et le premier ministre canadien Mark Carney participent à une session du sommet du G7, le lundi 16 juin 2025, à Kananaskis, au Canada. (AP Photo)

Le Canada se prépare à de nouvelles tensions dans ses relations commerciales avec les États-Unis, après que le président Donald Trump a imposé de nouveaux droits de douane généralisés.

«C'est une mauvaise nouvelle», a lancé l'ancien ministre des Affaires étrangères Peter MacKay dans une entrevue accordée dimanche à CTV News Channel.

Ce texte est une traduction d'un article de CTV News.

«C'est une mauvaise nouvelle pour les marchés. C'est une mauvaise nouvelle pour de nombreux secteurs des deux côtés de la frontière... Il y a maintenant une forte volonté de mettre fin à cette situation.»
-Peter MacKay, ancien ministre des Affaires étrangères à CTV News 

Vendredi, Trump a imposé des droits de douane de 35 % sur les produits canadiens, visant les produits non conformes à l'accord Canada-États-Unis-Mexique.

La Maison-Blanche a expliqué que cette décision avait été prise en réponse au «manque de coopération» du Canada dans la lutte contre les importations de fentanyl et aux mesures de rétorsion prises par Ottawa.

Trump a également introduit des droits de douane de 50% sur les produits semi-finis en cuivre et maintenu les droits existants sur l'acier, l'aluminium et les automobiles canadiens.

Le ministre canadien du Commerce,  Dominic LeBlanc, a affirmé dimanche qu'il s'attendait à ce que le premier ministre Mark Carney et Trump s'entretiennent «au cours des prochains jours» afin de tenter à nouveau d'apaiser le conflit.

M. MacKay estime quant à lui que des discussions de haut niveau sont essentielles, compte tenu notamment de l'implication directe de Trump.

«Avoir des discussions personnelles avec notre premier ministre [...] est probablement la seule façon de voir cet accord commercial enfin aboutir», a-t-il dit.

M. MacKay a averti que si environ 75% des marchandises qui traversent la frontière restent exemptes de droits de douane, des secteurs essentiels comme l'acier, l'aluminium, le cuivre et l'automobile sont confrontés à de nouveaux coûts importants.

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Il a également mis en garde contre le risque que la guerre commerciale ne devienne personnelle.

«Nous avons vu ce qui se passe, comme récemment avec l'ancien premier ministre Trudeau, lorsque cela devient personnel», a soutenu M. MacKay. «L'économie canadienne finit toujours par en payer le prix rapidement. »

Trump a signé le décret jeudi soir.

La date butoir du 1er août pour la conclusion d'un accord potentiel est passée sans progrès, et il n'y a toujours pas de calendrier précis pour parvenir à une résolution.

M. MacKay a décrit la situation actuelle comme un «no man's land».

«Nous ne sommes même plus là où nous étions», a-t-il ajouté. «Espérons simplement que (Trump) ne partira pas dans tous les sens à la veille d'atteindre une sorte de ligne d'arrivée.»

Avec des informations de la Presse canadienne

CTV News

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