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Au Canada, 34% des répondants à un sondage Léger ont dit qu'ils n'annuleront pas leurs abonnements.
Un nouveau sondage suggère que de nombreux Canadiens sont prêts à utiliser leur pouvoir d'achat pour protester contre les menaces de tarifs du président américain Donald Trump et les attaques contre la souveraineté canadienne, mais qu'ils ne sont pas disposés pour autant à se débarrasser de leur dépendance à Netflix et à Disney+.
Un sondage Léger qui a interrogé 1590 Canadiens entre le 7 et le 10 février dernier suggère qu'une écrasante majorité de Canadiens – 81 % – ont considérablement augmenté le nombre de produits fabriqués au Canada qu'ils achètent, ou le feront bientôt.
Mais seulement 28 % des Canadiens ont dit à la maison de sondage qu'ils ont annulé ou annuleront leurs abonnements à des services de diffusion américains, contre 34 % qui disent qu'ils ne les annuleront pas.
Environ une personne interrogée sur trois a également déclaré qu'elle n'était pas disposée à arrêter de faire des achats en ligne auprès d'entreprises établies aux États-Unis.
Le sondage ayant été mené en ligne, aucune marge d'erreur ne peut lui être attribuée.
Plus de la moitié des personnes interrogées, soit 56 %, ont dit à Léger qu’elles étaient prêtes à annuler ou éviter leurs voyages aux États-Unis, et 59 % ont affirmé qu’elles abandonnaient l’alcool américain.
Seuls 14 % des Albertains ont déclaré qu’ils arrêteraient de se connecter aux services de diffusion américains, soit le pourcentage le plus faible enregistré pour une province. Le Québec a enregistré le plus grand pourcentage de répondants prêts à annuler leur abonnement aux plateformes de diffusion en continu, soit 36 %.
Environ un cinquième des Canadiens ont indiqué que la question concernant un abonnement aux services de diffusion américains ne s’appliquait pas à eux.
William Huggins, professeur adjoint de finance et d’économie des affaires à l’Université McMaster, souligne que de nombreuses personnes pourraient ne pas être disposées à abandonner les services de diffusion américains parce qu’elles ne voient pas de solutions de rechange. Il a déclaré que le Canada devrait élargir la disponibilité des programmes non américains.
«S’il y a un coût perçu ou si nous ne pensons pas que les choses sont équivalentes, alors nous n’aimons pas cela, a indiqué M. Huggins. C’est un fardeau plus lourd.»
Près de deux répondants sur trois âgés de plus de 55 ans et près de la moitié de ceux âgés de 18 à 34 ans ont déclaré qu'ils éviteraient ou annuleraient un voyage aux États-Unis.
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À 84 %, les femmes étaient légèrement plus susceptibles de dire qu'elles augmentaient leurs achats de produits canadiens que les hommes (78 %) et les personnes âgées de 55 ans et plus étaient plus enclines à approuver l'approche «acheter canadien» (88 %) que celles âgées de 18 à 34 ans (74 %).
Les répondants libéraux et bloquistes semblent plus enthousiastes à l'idée d'annuler leurs abonnements aux services de diffusion en continu que les partisans du NPD ou des conservateurs: 43 % des électeurs bloquistes et 40 % des libéraux étaient prêts à y mettre fin, contre 23 % des partisans du NPD et 22 % des conservateurs.
En ce qui concerne les achats canadiens, environ neuf personnes sur dix qui appuient les bloquistes, les libéraux ou les néo-démocrates ont déclaré qu'elles souhaitaient acheter des produits canadiens, contre environ trois sur quatre chez les conservateurs.
Le vice-président exécutif du centre du Canada chez Léger, Andrew Enns, a soutenu que les entreprises canadiennes devraient faire en sorte qu’il soit aussi facile que possible pour les consommateurs d’identifier leurs produits sur le marché.
Certaines entreprises, comme la chaîne de restaurants Boston Pizza, ont déjà mis à jour leurs sites web et publié des messages sur les réseaux sociaux pour rappeler aux consommateurs leur origine canadienne.
Le sondage Léger a également révélé que l’anxiété liée à l’économie incitait les gens à reporter les achats importants. Plus de la moitié des répondants ont dit avoir reporté des achats importants pour leur ménage en raison de l’incertitude économique actuelle. Ce chiffre s’élève à près des deux tiers des personnes âgées de 18 à 34 ans.